(f - pris) ▪ we were boxing the stars

nom, prénoms | au choix, à consonance britannique néanmoins. âge, date et lieu de naissance | trente ans, appledore, date au choix. nationalité et origines | britannique, origines au choix. occupation | au choix. statut financier | elle vit tout à fait convenablement. état civil et orientation sexuelle | hétérosexuelle et célibataire, sa vie sentimentale est une telle catastrophe que Jeren se moque d'elle, surtout de sa dernière conquête disparue avec la télévision et sa platine vinyle. situation familiale | fille unique d'une famille très croyante (peut-être même fille du pasteur ?), elle s'est très rapidement entichée des Merrick. quand Jeren est arrivé, elle avait cinq ans et, dès lors, tous deux semblent ne s'être jamais quittés. traits de caractère | bienveillante, désinvolte, rieuse, bornée, compétitrice, insatisfaite, rancunière, captivante, ardente,...  groupe | heart ou soul.

Il la surnomme Appledore. Depuis aussi loin qu'il s'en souvienne, il la surnomme Appledore. Parce qu'elle est cette ancre qui le retient, ce point d'attache. Parce qu'elle est belle et souriante, pétillante, comme les rues de la ville en plein été, lorsque les touristes s'arrêtent et flânent et mangent des glaces. Parce qu'elle recèle de petits secrets, comme autant des ruelles mystérieuses. C'est une âme libérée, passionnante, tourbillonnante, elle prétend avoir été un oiseau dans une autre vie. Un oiseau sinon rien.

Pour un écrivain, il est difficile d'être à court de mot. Il a pourtant tenté. Vainement et violemment tenté. Maintes et maintes fois. Décrire sa relation avec elle. Une affection profonde, une amitié que rien ne séparerait. Oui, mais cela ne paraît jamais suffisant. Cette description effleure-t-elle seulement un morceau de ce qu'ils représentent l'un pour l'autre, jamais son intégralité. Il faudrait un nouveau mot, quelque chose qui sorte de l'ordinaire ; car ce qu'il y a toujours eu entre eux sort définitivement de l'ordinaire. Enfants, ils grimaçaient, écœurés, quand leurs parents les imaginaient mariés. Alors qu'ils n'étaient pas beaucoup plus âgés, elle devait avoir dix ans, elle lui vola un baiser (son premier), vraiment rien de bien grave, ce fut doux et chaste, mais son premier tout de même. Alors elle lui fit promettre de lui réserver toutes ses premières fois, et elle hurla, tapa du poing et brisa même l'un des vases de Caitlin quand elle apprit que son premier vrai baiser avait été pour une autre fille. Jura de ne jamais plus lui adresser la parole quand elle comprit qu'il avait passé la nuit avec une autre. Mais les années passèrent et ils restaient aussi soudés qu'auparavant. Malgré les vases cassés, malgré les grognements mécontents et les hurlements, ils demeuraient l'un pour l'autre cette âme sœur dont on parle dans les livres. Parce qu'à deux, ils sont explosifs, jaloux et possessifs, ils sont aveugles, dit-on, de ce qu'ils pourraient construire ensemble. Mais ils s'en fichent. Parce qu'ensemble, ils sont entiers et c'est tout.