(khôl) "boire sans soif et faire l'amour en tout temps, madame, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes."

Calista, est-ce que tu.. Il s'arrête. Khôl, il a l'air ridicule devant son miroir. Là, à s'entraîner. A parler seul. Comme si elle était devant lui. Il soupire, baisse son regard vers l'écrin qu'il tient entre ses doigts. A quoi bon. dit-il en jetant le bijou sur son lit. Calista, elle dira non. Il le sait, il en est persuadé. Parce que, Cali, elle va penser que c'est pour le bébé qu'il veut se marier. Khôl, l'amant désespéré. Khôl, éperdument amoureux de sa belle depuis des années à présent. Depuis toujours peut-être. Calista, la seule qui hante ses pensées. Ô bien sûr, il en a eu des aventures. D'une nuit, de quelques jours, voire de quelques semaines. Mais, jamais rien de sérieux. Parce que ces filles, elles n'étaient pas Cali. Elles n'avaient pas son regard persan, elles n'avaient pas son sourire, encore moins son rire. Et surtout, ces filles, elles n'osaient pas l'affronter comme Calista se le permet. Des années à se chercher, à parfois se trouver. Des années à l'aimer. Et puis, l'annonce. La grossesse. L'amour. Il y a quatre mois. Enfin, ils ont osé. Former un couple, un vrai. Dans l'officiel. Alors, lui, Khôl, il veut vraiment officialiser les choses. Le brun, il veut lui dire. Lui dire que ce n'est pas seulement l'enfant à naître qui le force à être avec elle. Lui dire que depuis des années, il ne pense qu'à elle. Khôl, qui ne dévoile jamais ses sentiments. Khôl, qui paraît complètement apathique. Il veut se lancer. Mais, Khôl, il est incertain. Parce qu'il la connait, Cali. Il connait son tempérament de feu. Lui, qui est tant similaire à elle. Et, Khôl, il est persuadé qu'elle pensera qu'il s'efforce d'être avec elle seulement pour la grossesse. [...]
T'es magnifique. lui dit-il en déposant un baiser sur sa tempe. Sa belle allongée sur le lit. Khôl qui se blottit contre elle, la main posée sur le ventre de Cali. Ventre légèrement arrondi. Mais, pas assez à son goût. Khôl, qui se découvre une nouvelle personnalité à ses côtés. Protecteur, tendre, presque romantique. Demain soir, il se lancera. Pas ce soir, pas alors qu'elle dort déjà à moitié. Non, il lui sortira le grand jeu. Les fleurs, le costume, la bouteille de champagne -mais seulement un verre, pour préserver l'enfant. Et puis, un dîné à la lueur des chandelles. Oui, le grand jeu. Khôl, qui n'est ainsi qu'avec elle. Déjà avant, alors qu'ils ne faisaient que se chercher. Khôl, il avait remarqué. Qu'avec Calista, c'était différent. Les autres, il les baisait. Les autres, il ne leur faisait pas l'amour comme il le fait à Cali. Non, elle, elle demande plus d'attentions, plus de délicatesse. Et puis, il ferme les yeux. S'endort même. Au rythme de la respiration de la brune. Jusqu'à entendre ses cris. Jusqu'à s'habiller en deux-trois mouvements pour la conduire à l'hôpital. Jusqu'à ce que tout s'écroule. Plus d'enfant, plus de Calista.