▪ topic commun #1: paper boats under the bridge.

topic commun #1
paper boats under the bridge

Il était une fois une rivière. Sur chacune des rives de cette rivière vivait un clan. Et d'aussi loin que quiconque puisse remonter, les deux clans s'étaient toujours livré une guerre sans merci. Les seigneurs rivaux avaient été éduqués dans la haine de leur voisin, tout comme leurs pères avant eux et leur pères encore avant. Sur la rive droite, des terres fertiles et gorgées de vie, des collines boisées ondulantes pleines de gibier. Sur la rive gauche, des falaises mortelles, un port en effervescence et des marchés aux senteurs du bout du monde. Les richesse de l'un étaient convoitées par l'un et vice versa - l'herbe était toujours plus verte ailleurs. Des générations durant, ils se battent sans relâche pour le contrôle suprême sur l’entièreté du territoire. Seulement, pour faire la guerre, il faut des hommes et de l'or - deux ressources essentielles qui venaient finalement à manquer après plus d'un siècle de lutte. Mais, bien que terriblement appauvris, aucun des deux seigneurs étouffés par la fierté et l’orgueil n'était prêt à enterrer la hache de guerre, pas même pour le bien de leurs peuples. Et puis, lors d'une belle journée de printemps, un jeune femme et un jeune homme se rencontrent et tombent follement amoureux. Cependant, les deux amants ne peuvent se voir qu'enveloppés dans le manteau de la nuit, la lune et les étoiles pour seuls témoins. Non seulement vivent-ils chacun sur une rive opposée, mais ils sont les héritiers des deux seigneurs que tout oppose. Et la journée, ils s'envoient des mots, leurs rêves et leurs espoirs, déguisés en petits bateaux de papiers. Rapidement, il fait vent dans les villages de cette nouvelle génération aux idées folles d'union, de création d'une ville unique aux richesses abondantes où règne la paix et la prospérité. De cette nouvelle génération qui ferait ce que personne n'avait pu faire avant. Et puis, une nuit, la tragédie. La crue de la rivière incontrôlable, les deux héritiers furent emportés dans les flots torrentiels. Les seigneurs, foudroyés par la chagrin, n'eurent d'autre choix que de revenir sur leur position. Ensemble, ils réalisèrent le rêve des amoureux maudits. Un premier pont fut bâtit, alliant les deux rives pour l'éternité. Chaque année depuis, en mémoire des amants auxquels ils doivent la fondation d'Appledore, les habitants envoient des petits bateaux de papier de l'autre côté de la rive éclairés par la lumière des lanternes flottantes.

Comme chaque année, Appledore se rassemble pour célébrer sa fondation. Les festivités sont basées sur la légende du pont et des petits bateaux en papier, à la mémoire des amants maudits qui sont à l'origine de traité de paix entre les clans et l'unification des deux rives. Des bateaux en papier seront lâchés sur la rivière, envoyés vers la rive opposées. Et si vous envoyiez le vôtre ? Déclarer donc votre flamme à la personne qui fait battre votre cœur ou confessez vos rêves les plus fous. Qui sait, peut-être que votre bateau arrivera à bon port. Plus tard dans la soirées, des lanternes seront lâchées dans les airs, un moment particulièrement magique éclaire le point et la rive de sa clarté, célébrant ainsi les amoureux et la mémoire de tous ceux qui ont péris pendant près d'un millénaire.

Citation :: Le premier topic commun vous invites à envoyez des bateaux à quelqu'un, à en construire, mais surtout à faire parti des diverses activités de la villes. N'hésitez pas à aller acheter une lanterne que vous pourrez allumer et laisser filer dans le ciel. Priorisez des réponses courtes d'environ une dizaine de lignes, bien que nous pouvons comprendre que le tout vous échappe. Pour envoyez un bateau rendez-vous sur ce sujet.

Une légère brise soufflait doucement sur la ville de Appledore, et en cette journée chargé, l'aîné de la famille Dyer ne pouvait pas avoir une seule minute à elle, prise dans sa boutique. Les fleurs étaient éphémères, et pourtant, beaucoup venait chercher une rose pour agrémenter leur bateau en papier d'une beauté. Après seize heure, Raeha prend la sage décision de fermer sa boutique pour laisser ses employés profiter des festivités organisé par la ville. Après tout, peut-être qu'elle se déciderait à passé par-là elle aussi. Ses cheveux blonds en queue de cheval et sa tenue laissait pourtant à désiré. Ainsi, elle s'éclipse pour se rendre à la boutique de sa cousine; n'était pas la meilleure en mode et devant avoir l'autorisation de Artie chaque fois qu'elle sortait à quelque part. Après plusieurs minutes de préparation - tournés en heure - Raeha arrive prêt de la rive, où le pont. Les habitants ramassant des bateaux avec un large sourire, émerveillé par ce qui se produisait. Certaine qu'elle ne recevrait pas de bout de papier avec une déclaration d'amour. Plutôt une de mort, pense-t'elle en soupirant.

paper boats at midnight

Le soleil se couchait et Cash fermait la porte de son appartement. Il était heureux d'être revenu à Appledore. Pour retrouver son appartement, ses sœurs, ses petites habitudes qu'il reprenait avec plaisir puis la ville, ses petites rues pavées, son charme, ses traditions. Il n'en ratait aucune, un plaisir que lui avait laissé sa tendre mère en héritage. Il n'était pourtant pas revenu pour Appledore, il avait de nouveau foulé la terre du Kent pour venir l'enterrer, puis soutenir ses sœurs dans l'épreuve. Et leur géniteur, égoïste comme jamais, leur avait volé ce temps précieux, difficile, qu'est l'épreuve du deuil. Allongé sur son lit d'hopital, il avait sorti la carte du cancer fulgurant pour qu'on le prenne en pitié. Mais Cash n'irait pas, il lui en voulait. Bien évidemment qu'il savait qu'il ne l'avait pas vraiment voulu d'être malade, mais il le blamait quand même. Parce qu'il avait pris l'habitude de lui en vouloir pour tout et ce, depuis de nombreuses années.
Il arriva au Pont des Soupirs et un fin sourire étira ses lèvres lorsqu'il observa le monde rassemblé le long des berges. La foule était plutôt calme, presque silencieuse. Tout le monde appréciait cette tradition, qu'on reçoive des bateaux ou non. Ce que Cash préférait le plus, c'était le lancé de lanternes. Oui, c'était uniquement pour cela qu'il y venait d'ailleurs. Et pourtant, alors qu'il songeait à si il devait envoyer un bateau, lui aussi, il se rendit compte qu'un d'eux lui était adressé.
Il déplia le sien non sans cacher son étonnement et son cœur s'emballa, un instant. Non pas d'excitation, non pas de surprise, mais d'une fine tristesse. Il releva le regard, les sourcils légèrement froncés et fixa la foule de l'autre côté de la rive.

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paper boats under the bridge.

Masha l'a traînée jusqu'ici. Masha qui a disparu. Antigone, elle a l'habitude de venir. Chaque année. Une tradition. Le plus souvent accompagnée de Noah, mais aussi de sa cousine. Et, depuis cinq ans, elle a aussi pris l'habitude d'envoyer un bateau en papier. A Cooper, toujours à Cooper. Mots doux, discrets, déclarant chaque année la flamme qui illumine le coeur de la blonde. Une tradition, une habitude. Et cette année, elle n'y déroge pas. Elle sait, qu'elle joue avec le feu. Elle sait bien, que Cooper ne viendra peut-être pas. Et puis, elle suppose que l'homme déchirera certainement son bateau. Haïssant la blonde, comme si elle n'avait jamais existé. Parce que, Antigone avait joué avec le feu. Parce que, elle lui avait brisé le coeur, à Cooper. Mais, dans un élan de nostalgie, dans un élan de mélancolie, la blonde prend son courage à deux mains. Le petit papier posé sur ses genoux, elle se dirige vers la rive. Son fauteuil installé, elle lève les yeux vers Cash. Une fan qui tente de retenir ton attention ? dit-elle à son intention. Un grain de malice dans sa voix. Dis, tu peux déposer ça pour moi. dit-elle en lui tendant le bateau. Elle, elle ne peut atteindre l'eau. Sous peine de finir à l'intérieur de la rivière. Des yeux de chat poté.

made by pandora.

Il tenait toujours ce petit bateau en papier entre ses doigts, le regard tantôt rivé sur la rive, tantôt sur le mot. Cette écriture, il semblait la reconnaître. Mais peut-être se faisait-il des idées, peut-être que ce n'était pas ce qu'il pensait. Il ne se sentait plus aussi serein qu'avant, plus aussi vivant. Et c'est grâce à l'intervention d'une voix féminine et familière que son attention fut enfin reportée sur autre chose. Une fan qui tente de retenir ton attention ? Il y avait de la malice dans sa voix et Cash lui lança un sourire en coin. Si seulement ça pouvait être le cas, ça l'aurait fait rire au moins. Il froissa le papier et le fourra au fond de sa poche, tentant de l'oublier, mais gardant quand même le sésame. Toujours, on m'aime tellement si tu savais.. lui répondit-il avec la même malice qu'elle avait employé. Antigone s'était approchée de la rive avec son fauteuil mais elle se retourna finalement vers Cash en lui tendant son propre petit bateau. Il acquiesça en le prenant avec soin puis il s'accroupit, touchant du bout des doigts l'eau fraiche de cette douce soirée d'été, avant de lancer le message de son amie. En se relevant, il se passa une main dans les cheveux. Si tu voulais m'écrire un mot d'amour, il fallait aller de l'autre rive tu sais. Il la taquinait, il aimait bien s'inventer un harem, lui, l'handicapé des sentiments. Mais c'était pour rire et ça, tous ses amis le savait, du moins il l'espérait. Il n'allait pas lui poser la moindre question sur ce que contenait son bateau, ni le destinataire. Lui-même, il attrapa plus loin une feuille pour en former un. Comment vas-tu ? lui lança t'il tout en écrivant son propre message.

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paper boats under the bridge.

Elle sourit. Un vrai apollon. dit-elle en roulant des yeux. Toujours avec son grain de malice. Antigone et son bout de papier. Antigone est sa confession. La blonde qui se livre à Cooper. Cette fois, c'est différent. Cette fois, ils ne forment pas un couple. Mais, elle se laisse aller. Elle, elle trouve cette fête romantique. Elle a toujours aimé venir. Cette soirée qu'elle associe toujours à son McFly. J'ai pas besoin de t'écrire un mot, tu sais déjà très bien que je suis en admiration devant toi. dit-elle sur le même ton que précédemment. Cash, elle ne l'a pas revu depuis cinq mois. Depuis qu'elle avait quitté Appledore pour l'Inde. Depuis que les médias s'étaient acharnés sur eux, seulement parce que l'escrimeur avait ramené la belle chez elle, le jour où elle est sortie de l'hôpital. Comme sur des roulettes. dit-elle en riant. Parce que, à présent, elle essaye d'en rire. A présent, Antigone ne pleure plus la perte de ses jambes. Elle se fiche bien de ce qu'il peut écrire, et même à qui il peut écrire. Cash et Antigone, aucun ambiguïté entre ces deux-là. C'est ce qu'elle apprécie, la blonde. Bien qu'un pincement au coeur. Parce que, sur son fauteuil, elle est persuadée de ne plus pouvoir plaire à quiconque. Et toi ? ajoute-t-elle après que Cash est fini d'écrire.

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Cherchant une possible connaissance du regard, Maebh n'arrive pas à retenir un bâillement. C'est que sa journée fut quelque peu chargée, ne lui accordant qu'une sieste rapide d'une heure à peine. Sa garde à la maternité prît fin juste avant midi et elle dut retrouver les membres de son groupe, à quatorze heures moins le quart, pour le concert qu'ils devaient donner pour la fondation d'Appledore. Ses paupières sont lourdes de sommeil et pourtant, Maebh garde les yeux grands ouverts, trop envoutée par ce qu'il se passe près d'elle. Elle ne manquerait pour rien au monde cet événement annuel, cher à son coeur depuis l'enfance. Ainsi, déambulant près de la rive, elle pose à son tour, son petit bateau. Une certaine nostalgie lui prend le coeur, lorsque cette petite fille s'approche à son tour de l'eau, pour en faire de même. Maebh se relève, pense voir au loin un ami et presse le pas pour le rattraper, renversant au passage la boisson d'un autre habitant, sur ses propres vêtements comme ceux de sa victime. Scène comique, presque cocasse, parfaite illustration de sa maladresse légendaire. « Oh – je suis désolée, vraiment vraiment. » Les joues roses, Maebh tente de trouver un mouchoir dans le joli bazar qu'est l'intérieur de son sac-à-main.

T'avais toujours été fan de cette tradition, même si jamais tu n'envoyais de petits bateau, ne sachant jamais quoi dire à la personne se trouvant de l'autre côté. Par contre, tu adorais observer les gens qui déposaient des petits bateaux sur l'eau, attendant ensuite patiemment de savoir si la personne concernée allait bel et bien recevoir le petit mot. Et puis, tu aimais également observer les gens qui en recevaient et voir mille et une émotions passées sur leurs visages. T'avais laissé un peu tombé Antigone au bord de l'eau, te promenant quelques instants entre les gens qui venaient près de l'eau. L'endroit était quasiment silencieux, t'avais un peu l'impression que le moment était solennel. Toi, t'attends avec impatience le moment où le ciel allait enfin s'obscurcir pour pouvoir lâcher ta lanterne, parce que oui, c'était ton moment préféré. Voir toutes ces lanternes dans le ciel remplacer les véritables étoiles, c'était magiques. Du moins, c'est ce que tu pensais et chaque année tu ne pouvais pas t'empêcher de faire un vœu, même si celui.ci était rarement exaucée. Au bout de presque trente minutes de balades, tu décidais enfin de retrouver ta cousine, qui était en bonne compagnie. Un petit sourire sur le coin des lèvres, tu rejoignais donc Antigone et Cash qui observaient touts les deux l'eau. Dit donc les deux, je dérange pas au moins ? Je peux vous laisser flirter encore un moment hein, j'ai de quoi m'occuper... Un petit rire s'échappa d'entre mes lèvres, pendant que mes lèvres se déposèrent quelques secondes sur la joue du jeune homme. Bon et sinon, vous avez reçu des mots doux de l'autre côté ? Que j'ai quelque chose de croustillants à me mettre sous la dent. Tu les observais tour à tour, prêt à prendre n'importe quoi pour ensuite pouvoir les embêter toute la soirée.

Cooper ne ressent pas la joie des années précédentes, l’excitation de recevoir un petit bateau et l’inspiration d’en dédier un à l’être aimé de son choix. Non, il n’est pas là pour le plaisir, pas cette fois. Il est présent pour le groupe, le groupe de musique pour lequel il fait chanter son clavier. Il apprécie toujours autant jouer avec eux, c’est à chaque fois un moment agréable qui s’inscrit dans leurs souvenirs. Il n’avait pas l’intention de rester pour la suite des festivités, il n’en avait pas le cœur. Néanmoins, son esprit le fait tourner en bourrique ; Ecris-lui un message, lequel ? Cette fête, il avait l’habitude de la partager avec Antigone, son amour. De loin bien évidemment, il était hors de question qu’ils attirent l’attention en se tenant la main. Non, ils se déclaraient leurs mots doux au travers des petits bateaux… La curiosité a fait son œuvre et le voici en train de déambuler parmi les habitants, un gobelet de bière à la main. Bien qu’il aurait souhaité un alcool plus fort dans le but de faire taire son esprit, il préfère se la jouer responsable et ainsi éviter un tsunami de sentiments. Son regard est attiré par une silhouette sur l’autre rive, Antigone. Son cœur se réchauffe, elle est venue. La nostalgie et la rancœur s’évaporent le temps de quelques instants, même si maintenant leur relation n’est plus pareille. Il jettera néanmoins un coup d’œil assez fréquemment au bord de la rivière afin de savoir si un bateau lui sera destiné « Oh – je suis désolée, vraiment vraiment. » Tiré de ses pensées par une voix qu’il connaît bien, Cooper se rend compte que son gobelet ne se trouve plus dans sa main mais par terre, le contenu sur sa chemise. Le pompier laisse échapper un rire « Fidèle à ta réputation Chaplin ! ». Petite plaisanterie inoffensive. Il ramasse le gobelet vide et le jette dans la poubelle la plus proche. « Ne t’inquiète pas, ça sèchera. » La rassure-t-il à propos de la recherche de mouchoirs, un sourire amusé accroché aux lèvres. « On n’a pas eu vraiment eu l’occasion de se parler tout à l’heure, ça s’est bien passé ta matinée au boulot ? ».

Ce n’était vraiment pas le genre de Nina de se rendre en ville comme ça, pour lancer des bouteilles à la mer. Et puis, après tout pourquoi pas ? elle jouait au chat et à la souris depuis tellement longtemps. Charlie et elle se fréquentaient depuis quatre longues années maintenant, elle croisait régulièrement celui qui était son demi-frère. Il la détestait, elle le savait. Leur père l’avait prévenue. Cash était le plus terrible, celui qu’elle n’arrivait probablement jamais à dompter. Mais elle s’en fichait, au moins elle aurait essayé. Alors elle écrit son message. Elle jette un regard à la foule, elle voit des têtes connues. Sa blonde est là, mais elle n’est même pas au courant des tourments de la brune. Lâchement, Nina détourne le regard. Elle ne veut pas se lancer dans des explications. Elle n’est même pas certaine de vouloir rencontrer ce garçon. Certes, il partage une certaine part d’ADN en commun, mais ça s’arrête là. Nina ne ressent rien pour cette partie de la famille, à part pour son père. Parce qu’enfin, elle a l’impression d’être importante. Et pour Charlie, évidemment.

Elle marche, les poings enfoncés dans les poches de sa veste usée. La seule que sa mère a pensé à lui jeter à la figure, à Londres. Elle connaît peu la ville, Sierra, parce qu'elle n'a pas vraiment pris le temps de visiter. Johnny a ramené quelqu'un, ce soir. Il ne lui a rien dit, et elle a ouvert la porte sur une femme à moitié habillée, le coeur battant elle n'a rien dit. C'est habituel, elle n'a jamais eu son mot à dire, n'a jamais souhaité l'avoir de toute façon. Elle marche sans réellement savoir où elle va, espérant se perdre peut-être. C'est là qu'elle voit les gens, près de la rivière. Une foule, des centaines de visages qu'elle ne connaît pas, et elle se demande si quelqu'un est mort, un corps retrouvé dans l'eau qui aurait attiré la moitié de la ville à se ruer vers les bords du fleuve. Elle se faufile entre les gens, se rendant compte petit à petit que non, il n'y a pas de corps. Elle se hisse sur la pointe des pieds, juste derrière une jeune femme et tapote doucement sur son épaule. - C'est quoi? Elle sourit, le regard curieux. - Je veux dire, pourquoi tout ce monde sur les quais?

Cash sourit à l’appellation d’Apollon que la blonde venait de lui faire. Il était loin de l'être puis, le brun n'avait jamais de chance avec les femmes et à vrai dire, il s'arrangeait toujours pour tout foirer quand pourtant les choses allaient bien. J'ai pas besoin de t'écrire un mot, tu sais déjà très bien que je suis en admiration devant toi. Cash rit un peu. C'était ça qu'il aimait aussi dans sa relation avec Antigone. La simplicité, le rire, la relation de bon cœur. Et il remerciait le ciel pour les amis qu'il avait, ces amis en or dont il avait su s'entourer depuis quelques temps, qui lui étaient si précieux qu'il les prenait même pour des membres de sa famille. Comme sur des roulettes. Le brun ne fit que sourire en coin cette fois-ci, assez étonné de retrouver une Antigone qui blaguait sur sa condition à présent. Il imaginait combien ça avait du être difficile, combien ça devait toujours l'être. Du moins, il pensait savoir, tout en reconnaissant qu'au fond, il ne pourrait jamais le comprendre réellement, personne ne le pourrait. Il était prêt à lui répondre, lorsqu'on le coupa dans son élan. C'était Masha. Sa petite brune, sa petite chieuse. Il roula un peu des yeux, un sourire étirant toujours le coin de ses lèvres avant de se laisser embrasser la joue. Bon et sinon, vous avez reçu des mots doux de l'autre côté ? Que j'ai quelque chose de croustillants à me mettre sous la dent. Il haussa les sourcils, pas certain de lui dire la vérité ou non. Il savait combien elle adorait les scoops et combien elle le travaillerait si elle savait qu'il en avait reçu un. Alors il se tourna vers Antigone, les yeux légèrement écarquillés, d'un air lui disant de se taire. Il ne savait pas comment faire passer son message sans se trahir, sans savoir que tout dans son comportement dénonçait déjà tout ce qu'il essayait de cacher en vain. Ehm, on en a reçu plein de nos fans oui.. Il essayait de lui faire gober un mensonge déguisé dans une blague. Bien évidemment, aucun des deux ne recevait des petits mots doux de leur fans, pas ici en tout cas. Mais peut-être que ça passerait, peut-être qu'elle changerait de conversation.

Bluen n'aurait manqué ça pour rien au monde, la célébration de la fondation d'Appledore et ses petits bateaux, ses lanternes illuminées dans le ciel. Tant d'années à rêver avec ses yeux d'enfants, à se cacher avec l'amoureux du moment ou à passer du bon temps avec ses amis. Tant de souvenirs impérissables qui l'avaient marqués, au fur et à mesure des étapes de sa vie. Cet événement était très certainement l'un de ses préférés et si elle l'avait partagé, pendant plusieurs années, avec des êtres qui lui étaient chers, c'est seule qu'elle s'y rendait ce soir, certaine de toute manière d'y retrouver des visages connus. Emmitouflée dans son étoffe, les soirées d'été étant souvent fraîches à Appledore, Bluen marchait d'un pas léger vers les abords du fleuve, se mêlant rapidement à la foule amassée ici et là. Elle décoche quelques sourires à des connaissances lointaines, mais déjà en groupe, et décide finalement de se poser près de la rive et d'allumer une cigarette. Elle est sensée arrêter mais visiblement, ce ne sera pas pour ce soir. Se laissant bercer par le brouhaha environnant, Bluen se perd dans ses pensées, un instant. Tout ce qui l’intéresse ce soir, finalement, c'est le lâcher de lanternes car elle sait qu'elle n'aura pas de bateaux, à moins d'avoir un admirateur secret, sait-on jamais. Et puis, une sensation, sur son épaule. Elle se retourne, une voix la questionnant et un petit brin de femme qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam apparaît sous ses yeux. Elle n'est pas d'ici, Bluen en a maintenant la confirmation, vu sa question qui lui semble si incongrue, à elle, qui n'a jamais connu que ce petit bout d'Angleterre. « C'est une fête, la célébration de la fondation d'Appledore. Je pourrais te raconter la légende mais je suis très mauvaise lorsqu'il s'agit de raconter des histoires... » dit-elle en lâchant un léger rire. « Tu n'es pas d'ici donc ! Moi c'est Bluen, et toi ? »

Ça lui fait bizarre, autant de monde d'un coup. Ça lui rappelle Londres. Ça la rassure, mais ça lui fait peur en même temps. Alors elle serre les dents, et elle avance comme elle peut, jusqu'à avoir un peu d'air frais. C'est jamais pratique, d'être petite. On t'étouffe facilement, whatever that means. Elle aborde la première personne qui n'est pas accompagnée, elle ne sait pas trop pourquoi elle, d'ailleurs, mais lorsqu'elle découvre son visage, elle se dit que c'était la bonne personne. Elle a les traits fins et les yeux très bleus, comme elle, alors elle sourit. Les fêtes, elle connaît. Les célébrations, un peu moins. - Oh, je vois. Elle voit rien du tout, en fait, elle ne connaît ni la ville, ni son histoire, et elle ne se doutait même pas qu'une ville comme Appledore pouvait en avoir une, histoire. Du moins pas de celles qui méritent des rassemblements près de la rivière, en plein été. Mais ça l'intrigue. Elle sort sa main de sa poche pour la tendre à la jeune femme. Bluen. Ça sonne étrange, mais c'est joli, et Sierra se demande comment ses parents ont choisi. - Sierra. Je viens de Londres. Ça fait un petit moment que je suis arrivée, en fait. Mais j'ai pas pris le temps de… Découvrir. Elle vient se poser juste à côté de Bluen, les yeux rivés sur l'eau qui ondule. - Il se passe quelque chose de spécial, ou c'est juste un rassemblement comme ça, pour discuter ? Elle se doute que non, ça serait bizarre. Mais elle s'attend à tout, à Appledore. C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'elle est encore là, après huit mois.

tu trépignes d’impatience. tu sautilles sur place. une vraie gamine. à deux doigts de crier parce-que warren n’est pas assez rapide. déjà que tu as dû attendre qu’il ferme le garage mais alors là il met au moins six mille ans à changer de t-shirt. mais bordel, on s’en fout de son t-shirt. t’as l’impression que c’est le choix de sa vie. à cause de lui, vous allez être en retard. alors tu tires sur son bras. tu râles. tu veux arriver dès le début. tu veux recevoir des bateaux en papier. tu veux en envoyer. alors vous arrivez. enfin. et merveilleux, warren n’est pas torse nu. « Peut-être que tu vas recevoir un bateau Warren. » un clin d'oeil. t'es vraiment pas subtile, toi. tu te mets sur la pointe des pieds. tu cherches des têtes connues. ton frère, ta soeur, nina. c’est ta demi-soeur mais tu n’arrives pas encore à la considérer comme telle. ta main qui glisse dans celle de warren. tu te faufiles dans la foule. il doit probablement râler mais tu t’en fiches. tu arrives devant nina. tu te jettes sur elle. un câlin. juste ça. parce-que toi tu ne réfléchis pas. tu ne débats pas six mille ans pour prendre une décision. tu agis c’est tout. « Nina, tu as eu mon bateau ? » tes yeux pétillent. ton sourire est peu discret. tu te crois à Noël. puis tu montres warren du doigt. « Lui c’est Warren, il est un peu ronchon mais on finit par s’habituer. Parfois il en arrive même à être attachant. Parfois hein…» sur la pointe des pieds, tu déposes un baiser sur sa joue. rapide mais efficace. « Et elle, c’est Nina. La fille de mon père. Pas Lane hein. Enfin... J’ai deux soeurs maintenant. » tu trébuches sur tes mots. c’est un peu brouillon, tu t’en rends compte mais c’est encore nouveau pour toi de le dire à voix haute.