soon we'll be found.

Dean Powell

when the rain is blowing in your face and the whole world is on your case. i could offer you a warm embrace to make you feel my love.

nom, prénoms | Powell, Dean. âge, date et lieu de naissance | Vingt-neuf ans, né un certain seize juillet à Berkshire. nationalité et origines | Quelques origines allemandes du côté de sa mère. Pour le reste, il est Anglais. occupation | Militaire. Il est rentré après s'être blessé la jambe, lors d'une opération extérieure. statut financier | Son statut financier est le cadet de ses soucis. Il vit plutôt bien, il n'a pas à se plaindre de ce côté-là. état civil et orientation sexuelle | Divorcé. Il aime les femmes, et une en particulier. situation familiale | Il est enfant unique, fils de Robert et Olivia Powell. Le nom de sa mère est affiché dans toutes les bibliothèques, celui de son père est, quant à lui, plus connu dans le monde de la viticulture. traits de caractère | Introverti, colérique, nerveux, taciturne, violent, rancunier, autonome, protecteur, bienveillant, impulsif, courageux. Autrefois, on le connaissait plutôt pour son ouverture d'esprit, sa patience, sa sensibilité ou son côté taquin. groupe | Body.

being pulled in a new direction

Dean est le fils unique d'un vigneron et d'une célèbre biographe. Pour que cette dernière puisse jouir pleinement de l'évolution de sa carrière, la famille a délaissé Berkshire pour s'installer, en 1997, dans le comté de Kent. A côté de cela, le père du jeune homme a, tout de même, tenu à garder son vignoble, justement situé à Berkshire. ☼ Dean a su, très tôt, qu'il voulait s'engager dans l'armée. C'était une évidence, pour lui. Il voulait sauver le monde, représenter sa patrie. Être un héros, tout simplement. Il souhaitait rendre ses parents fiers de lui et il y est parvenu. ☼ A vingt-cinq ans, soit cinq ans après s'être engagé dans l'armée, Dean a épousé la femme de sa vie, Billie. Quelques heures, à peine, après ce mariage, c'est son beau-frère qui intégrait les forces armées. ☼ Charlie, son beau-frère, est très vite devenu son meilleur ami. Pourtant, alors qu'ils avaient été envoyés en mission, en Afghanistan, Charlie a perdu la vie. Un épisode bien trop douloureux dans la vie de Dean, mais aussi dans celle de Billie. ☼ La guerre a totalement changé Dean. Elle l'a, en quelques sortes, ravagé. Le garçon joyeux, plein de volonté qu'il était a laissé place à un homme violent et aigri. Les combats, le décès de Charlie l'ont anéanti. Si bien que cela a fini par avoir des conséquences sur sa vie de couple. Billie et lui n'ont pas su sauver leur amour, et ce n'est, pourtant, pas faute d'avoir essayé. Aujourd'hui encore, Dean est persuadé que sa belle aurait préféré voir son jumeau revenir vivant, plutôt que lui. ☼ Le couple n'a jamais pu concevoir d'enfant. Enfin, si. Billie est tombée enceinte une fois. C'était avant leur mariage. Malheureusement, le bébé n'a pas vu le jour. Ce fut un énorme choc émotionnel pour Dean qui n'était pas là le jour de l'accident, et qui, de surcroit, ne put jamais vraiment en parler avec Billie, cette dernière refusant catégoriquement d'évoquer le sujet. S'il ne le dit pas, Dean n'a, en réalité, jamais fait le deuil de cet enfant. ☼ Avec la perte de leur bébé, le décès de Charlie et Dean qui semblait de moins en moins présent, il a aussi fallu accepter Mike, l'autre frère de Billie. Un jeune garçon atteint du syndrome de la Tourette. Dean le portait réellement dans son cœur, pourtant il ne pouvait s'empêcher de trouver la présence de celui-ci un peu trop envahissante dans leur vie de couple. Chose que sembla comprendre Billie, qui décida de sauver son couple, au dépend de son frère. En vain, puisqu'ils n'échappèrent, finalement, pas au divorce. ☼ Depuis la mort de Charlie, Dean vit sans réellement vivre. Il a quelques fois des hallucinations et se surprend, aussi, à parler au fantôme de son meilleur ami. De plus, sa vie n'a plus vraiment de sens depuis le départ de Billie. Au fond de lui, il le sait, elle est et restera à jamais la femme de sa vie. ☼ Il s'est, il y a environ un mois, blessé lors d'une opération extérieure. Il a donc dû rentrer à Appledore et est, aujourd'hui, complètement accro aux anti douleurs que lui a prescrit le médecin. Il espère aussi guérir le plus vite possible et repartir à la guerre. Car, il n'a plus rien, ici. Plus depuis qu'il a perdu Charlie. Et, encore moins depuis que Billie est partie. ☼ Même s'il n'a nullement influencé Charlie dans son choix, Dean ne cesse de croire qu'il est responsable de sa mort. Que sans lui, le jeune homme ne serait pas parti en mission. C'est Dean qui a conseillé Charlie au sergent. De ce fait, il a, selon lui, joué un grand rôle dans cette histoire. ☼ Le jeune homme ne voit plus beaucoup ses parents depuis qu'il est revenu d'Afghanistan. Un simple coup de fil de temps en temps, histoire de donner signe de vie, mais pas beaucoup plus. Il n'a pas franchement envie que ses géniteurs découvrent ce qu'il est devenu. Ils ont déjà eu beaucoup de mal à accepter son divorce, alors il ne veut pas leur infliger une autre déception.

Spoiler:

Dean Powell a écrit:

"Bonjour ma puce,
Je suis bien arrivé, tu peux au moins être sûre de cela. Je suis actuellement en Afrique, entouré de paysages magnifiques que je me ferai une joie de te montrer, un jour, et que je voudrais découvrir dans un tout autre contexte. J'espère que tu vas bien, et que tu ne te fais pas de soucis pour moi. Tu te rappelles de ce que t'as dis le médecin. Repos. C'est vital pour toi, et pour le bébé. Je ne te l'ai pas dis de vive voix, mais la nouvelle m'enchante vraiment. Je suis tout excité à l'idée de construire une famille avec toi, à l'idée de devenir papa. Tu sais, je n'ai pas cessé d'y penser depuis que je suis là: je crois qu'on devrait, après la naissance de celui-ci, envisager d'en avoir d'autres. Une petite tribu, une petite armée de soldats. Ici, les gars me charrient. Mais, ça, c'est parce qu'ils sont encore trop jeunes, trop bêtes pour penser à avoir un enfant.
Bébé, je voudrais que, quand tu vas mal le soir, tu te rappelles que si je suis ici, c'est pour vous protéger, toi et la petite graine qui pousse en toi. Avant de défendre ma patrie, je me bats pour vous. J'ai hâte de te retrouver, de vous retrouver, et de pouvoir poser ma main sur ton ventre rebondi. J'ai hâte de sentir ses pieds bouger, d'entendre son cœur battre. J'ai hâte de te revoir, tout simplement.
Mon amour, je veux que tu promettes de rester forte. Charlie veille sur toi, et d'où je suis, je veille sur toi aussi.
Embrasse tout le monde là-bas, et cesse de t'inquiéter (je sais que c'est le cas, ne le nie pas).
Je t'aime de tout mon cœur, je t'aime plus qu'hier, moins que demain.
Ton Dean."

"Où est le soldat Baker ?" Dean ne cessait de tousser. Il ne comprenait pas bien ce qu'on était en train de lui demander. En réalité, il saisissait, à peine, ce qu'il venait de se passer. Il avait fermé les yeux quelques secondes, quelques minutes, quelques heures à peine. Puis, plus rien. Le néant. "Relevez-vous, Powell. Relevez-vous, ne restez pas là ! Stambler, aidez-le !" On traînait Dean de force, mais rien à faire, il lui était impossible de se relever. Alors, Stambler passa le bras du blessé autour de son épaule et le souleva doucement, lui servant ainsi d'appui. "Ils sont tombés sur une mine ! Ils sont à peine conscients !" Ce furent les seuls mots qui parvinrent aux oreilles de Dean. "Char-" Et, la toux reprit de plus belle. Parler lui demandait un effort incroyable. "Il va bien, Dean, t'en fais pas. Là.. avance, ils vont vous emmener pour vous faire soigner." Le jeune homme resta muet, perturbé par le fait de ne pas voir Charlie. Ce qu'il ignorait, à cet instant précis, c'était qu'on venait de lui mentir. Son beau-frère, et meilleur ami par la même occasion, n'allait pas bien du tout. Il l'avait vu de ses propres yeux, et pourtant Dean crut son coéquipier sur parole. Charlie n'avait pas seulement perdu conscience. Il était mort. Dean avait essayé de le garder en vie. Il avait tenté de soigner ses blessures, bien plus importantes que les siennes. Mais, rien n'y avait fait. Au moment où il s'était laissé, peu à peu, tomber dans les bras de Morphée, épuisé par les évènements tragiques qui avaient précédé, Charlie l'avait quitté. Néanmoins, le jeune homme entra tout de même dans la voiture qui était venue les chercher, persuadé qu'il retrouverait son ami une fois arrivé sur place.

(...)

Le jeune homme ouvrit doucement les yeux. Ses paupières étaient encore lourdes et il peinait à respirer. Tous ces tuyaux le gênaient réellement. Les infirmiers passaient devant lui, sans forcément lui prêter attention. Il était loin d'être le seul blessé. En effet, ils avaient été plusieurs dans la voiture lorsque celle-ci sauta. "Il vient de se réveiller.", se contenta-t-on de dire, en pointant Dean du menton. "Bonjour monsieur Powell. Vous savez que vous avez été pris dans une embuscade, vous avez été blessé, mais tout va bien se passer. On va vous garder comme ça pendant un petit moment. Ce n'est rien de méchant, juste de vilains bobos." Dean ne supportait pas ce ton qu'elle prenait. Pourquoi le traitait-elle comme un gamin ? Sans doute, parce qu'il en était un, au final. Enfin, il ne l'écouta pas vraiment. Au lieu de ça, il souleva l'appareil respiratoire qu'on lui avait posé sur le nez et la bouche pour tenter de se prononcer: "..le sold-" Il peinait réellement à parler. Mais, l'infirmière comprit tout de suite où il voulait en venir. On l'avait tenue au courant du lien qui unissait Dean à Charlie. "Le soldat Baker nous a malheureusement quitté. Il n'était déjà plus conscient quand ils sont venus vous chercher." Il sentit une énorme douleur gagner son être. Bien plus grande, bien plus profonde que toutes celles qu'il subissait déjà. Lui qui avait déjà bien du mal à respirer correctement, vit sa respiration se saccader davantage. "Calmez-vous ! Calmez-vous, monsieur Powell. Il fait une crise d'angoisse !", dit-elle à l'adresse de sa collègue qui accourut aussitôt. "Hé ! Hé ! Bonhomme, il faut se calmer. Je vais chercher un calmant." Ce qu'elle fit aussitôt. Et, en quelques minutes à peine, le corps de Dean s'affaiblit tellement, qu'il n'eut plus la force de s'inquiéter de rien. Plus la force de pleurer le défunt.