poison in their veins {r/artie}

wolves dont loose any sleep
- over the opinion of a sheep -

Le calme était paisible, avait une certaine sensation de tranquillité, d'amertume et de mélancolie. L'omniprésence du vent laissait présagé le beau temps, sans que la chaleur ou le soleil vienne persécuté la peau déjà porcelaine de la fleuriste. Depuis toujours, elle préférait la nuit. Peut-être la raison venait de sa naissance en plein milieu de la nuit, pleurant en synchronie avec la nouvelle lune. Mais tout son être respirait et vivait la nuit, la raison était encore plus profonde que son premier regard sur cet univers. Elle suivait la cadence habituel le jour, comme tous les autres êtres humains qui possédaient des métiers les forçant ainsi à vivre dans la clarté. Aimé la lune n'était pas une malédiction, ni une forme de culte. Elle la chérissait, l'idolâtrait. Tout comme sa mère et ses tantes. Une très longue tradition que la famille Dyer semblait passé de génération en génération. Une forme de cadeau, de don, que toutes les filles de la famille possédait. Était-ce dût au laque de testostérone dans la famille, nul ne saurait le précisé pour sûr. Ainsi elle vivait le jour et la nuit, et dormait pendant la transition entre les deux. Le sommeil léger, l'oeil au aguets. Le jour lui semblait d'une banalité et conventionalité sans pareille. L'aîné des filles Dyer n'aimait le soleil que pour une seule raison; il faisait grandir ses fleurs. Secrètement, elle était certaine que la lune les aidaient plus que cette misérable boule de feu qui ne montrait jamais le bout de son nez en Angleterre. Alors encore moins à Kent. Reaha marcha d'un pas rapide à travers sa boutique pour s'assurer que tout était parfait. Une de ses qualités, tournant souvent en désastre. Un de ses défauts, pour tous les autres sauf elle. À l'extérieur, elle respirait le calme et la paix. Une proie facile pour les prédateurs, eurent pensé beaucoup de personnes l'ayant croisé du coin de l'oeil. Il fallait apprendre à la connaître pour trouver le prédateur à l'intérieur, bluffant tous et chacun qui eurent cru qu'elle était sage et encore innocente. La jeune fleuriste sortie de sa boutique avec un panier, tel le chaperon rouge, affichant un sourire à une dame qui passait et qui détourna rapidement le regard et changea de direction aussitôt leur regard se croisèrent. L'effet Dyer. Elle y était habitué. Traversant jusqu'à la boutique de sa cousine cadette, proposant dans sa vitrine des sucreries à faire rêvé les enfants. Dont les parents devaient facilement persuader leurs enfants en leur racontant l'histoire d'Hansel et Gretel. Are we thinking voodoo is alright? Nul besoin d'introduction, vivant toutes les deux ensembles et se rendant au boulot ensemble. Elles se voyaient le plus souvent possible, aussi liés que deux soeurs. Il ne manquait que la troisième pour venir compléter leur trio parfait. There are some unworthy and naughty people out there who need to have their tongue pulled out from their throat. Alors qu'une cliente entrait dans la boutique, elle lui fit un doux sourire et lui laissa le comptoir libre. Un miracle qu'elle ne se soit pas enfuit. Raeha mit le tout sur le fait que forcément, elle n'avait pas entendu l'aîné des Dyer parlé de voodoo et de langues arrachés. Son départ furtif - enfin un raisonnement normal! - fut apprécié de sa part. Elle mourrait de manger quelque chose qui ne soit pas une pâtisserie. I brought us some lunch. If you ever are hungry. Dit-elle en désignant le panier dans sa main gauche.

wolves and girls, girls and wolves oh, so the stories go
what all these poets dare not say is that
every girl has wolves pacing rhythms in her heart
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Elle soupire, un nuage de farine flottant tel un halo autour d'elle. Comme à son habitude, elle en est couverte de la tête au pied : un exploit qu'elle parvient à reproduire encore et encore, tous les jours, inlassablement. C'est plus fort qu'elle, les fines particules finissent toujours par s’immiscer partout : sur et sous ses vêtements, dans ses cheveux, sur la peau laiteuse de son visage et de ses bras. Un phénomène paranormal contre lequel elle ne peut rien faire. Et elle serait presque agacée par son apparence misérable si ce n'est pour la petite merveille devant elle sur laquelle elle pose en regard plein de fierté. Après des heures de travail acharné, elle a atteint la perfection concentrée en la forme d'un gâteau de mariage qui s'érige à un mètre de hauteur, majestueux et magnifique. Artie Dyer passe alors au moins une bonne dizaine de minutes plantée là, à admirer la fruit de sa labeur dans un silence religieux avant de finalement quitter la cuisine pour aller se débarbouiller. Finalement, aussi fraîche que les lilas qui poussent sur la façade de sa pâtisserie, elle se sent enfin comme elle-même. Alors qu'elle pose une nouvelle fournée de cupcake en exposition dans la vitrine, elle aperçoit sa cousine s'approcher dans sa direction. Aussitôt, un sourire malicieux se dessine su le visage d'Artie alors qu'une petite étincelle s'allume dans ses iris ambrés. Raeha, aussi élégante qu'à son habitude, est une vraie prédatrice qui se balade allègrement avec le bétail. Et quand la jolie fleuriste fait son entrée dans la pâtisserie, Artie remarque le panier en osier que celle-ci agrippe et elle ne peut s'empêcher de sourire à l'ironie de la situation - Reaha, tout comme sa propre personne, n'a rien de la brebis égarée et est plutôt le loup qui guette à l'horizon. Are we thinking voodoo is alright? Des tas de rumeurs courent sur les femmes Dyer. On change de trottoir quand on croise leur regard, on interdit à ses enfants de les fréquenter. Toutes leurs vies, elles ont été les cibles de moqueries des les comparses. Si, plus jeune, être les parias de la ville avait affectée Artie, elle n'est ressortie que le plus forte de cette situation. Sa peau est devenue épaisse et ses liens avec sa famille à l'épreuve de tout - les cousines Dyer ne seraient pas plus proches si elles avaient été de véritables sœurs. Elles ont appris à en rire, à s'amuser des mines terrorisés de leurs détracteurs. You know it. Voodoo is always the answer. Elle se toisent l'une l'autre, complices. Elles n'étaient peut-être pas les plus appréciées, mais les femmes Dyer potaient en elles plus d'amour pour leur clan que la plupart connaissent au fil d'une existence.   There are some unworthy and naughty people out there who need to have their tongue pulled out from their throat. Les hyperboles ont toujours eu le don de les amuser, et plus encore quand elles ont une audience. Elle prend une mine sérieuse avant de répliquer : Shall we get the altar ready? Or is this a potion day? , avant d'éclater de rire. La clochette de la porte d'entrée résonne et une cliente s'avance vers le comptoir et Artie doit se faire discipline pour s'empêcher de pouffer de rire, laissant sa partenaire s'occuper de sa commande. I brought us some lunch. If you ever are hungry. Son admiration pour Raeha est grande alors qu'elle ne peut s'empêcher de soupirer, son estomac criant famine. Peut-être est-ce sa proximité constante avec celles-ci, mais elle n'a jamais développé un goût particulier pour les pâtisseries. When am I not? Let's go. Elle fait signe à sa partenaire qu'elle part en pause déjeuner, prenant soin de lui faire savoir que personne ne doit s'approcher des cuisines. Si quelque chose devait arriver à son gâteau adoré, elle finirait probablement par tuer quelqu'un. Les deux cousines s'installent sur la terrasse de la pâtisserie. Artie remonte ses cheveux en un chignon, laissant le soleil d'août délicieusement frapper sa nuque. La journée est magnifique : ni trop chaude, ni trop froide, juste parfaite. Une petite brise souffle à travers les branches des arbres, un vent de fraîcheur après la canicule des derniers jours. It's nice out here, makes me wish I wasn't stuck at work , dit-elle en faisant la moue. En vraie pile électrique, Artie déteste la monotonie. Mais son amour pour son art compense largement cette affliction. Il ne lui faut pas plus longtemps pour aller piocher dans le panier mystérieux de Raeha pour y découvrir un paradis des papilles gustatives. Elle salive aussitôt, encore plus affamée qu'elle ne l'a pensé initialement, alors qu'elle se rend compte qu'elle a fait passe sur le petit-déjeuner le matin même. You're a goddess, I'm starving. Elle attaque son repas et son ventre la remercie sans attendre. So, what's new in Rae's world? Elle ponctue la phrase suivante avec un sourire taquin et un clin d’œil. Any cute guys I need to steal from you? Pas qu'elle irait réellement piquer les flirt des Rae - même si elle n'avait aucun égard pour le girls' code, sa propre vie amoureuse était déjà suffisamment chargée.  

Tel des chats noirs, les paysans de la ville de Appledore s'enfuyait comme si les Dyer représentait un omen à éviter à tout prix. Pour sûr, certains devaient faire une prière silencieuse lorsqu'elles passaient dans la rue. Leur manoir reculé de la civilisation aidait à caché leur mode de vie. Mais la condition de celui-ci, ne faisait que ajouter aux rumeurs sans cesse grandissante. You know it. Voodoo is always the answer. De nombreuses fois, Raeha c'était posé la question; serait-elle réellement capable de créer un sort? Peut-être pourrait-elle étudié peu à peu la science qu'est la sorcellerie. Le titre aurait enfin une raison d'être, autre que leur passé mystérieux. Shall we get the altar ready? Or is this a potion day? Un rire émane de sa gorge, la moquerie venant créer une atmosphère de plaisir et de détente - étrangement - dans l'air. Une qualité requise lorsque la solitude fait parti constante d'une vie. Bien que les filles Dyer étaient tout sauf seules, ayant l'une et l'autre prêt pour se confié, pour se supporter. Certains auraient appelé le tout un culte, une façon de vivre encore ignoré d'une société, jugé par tous et chacun. Si seulement elles étaient polygames, la moitié des tords auraient lieu d'être tiré sur elles. It's nice out here, makes me wish I wasn't stuck at work. Raeha tire la langue, grimace face à sa cousine et ses goûts fort douteux. Le soleil frappant sur sa peau lui procure un sentiment de confinement, lui faisant perdre tous ces sens. Certes, les rayons UV aidaient de nombreuses façon. Seul la lune pouvait guérir en fin de journée. Elle comprenait maintenant pourquoi elle avait été la première née: la sagesse et l'intelligence coulaient dans ses veines. Pur et dure, le quotient de l'aîné était plus élevé, ce n'avait jamais été un grand secret. Pour le moins, ça ne la rendait - malheureusement - pas un peu plus sociale ou pour le moindre aimable avec les autres êtres vivants de la terre. Quelques restrictions restaient plantés outre sa famille. Celles-ci étaient plus que rare. Son âme froide, noire, sombre, était incomprise de trop de personnes pour ce faire.You're a goddess, I'm starving. La fleuriste hausse un sourcil, surprise et choqué d'un tel propos sortie de la bouche puéril de sa jeune cousine. Un membre de sa famille avouait finalement qu'elle possédait une qualité incroyable; une vrai déesse. Un être supérieur, qui chérissait la lune. Raeha revint sur terre, avoir la grosse tête n'était pas un de ses défauts. Elle restait en tout et dû forme modeste. Qui d'autre qu'elle pour ramener ses cousines - techniquement elles étaient plutôt comme des soeurs - au monde réel? It took me all those years, but you finally said it. Un vague sourire sur ses lèvres, qui reste implanté pendant de nombreuses secondes, tel un fantasme devenu réalité. Sa réalité maintenant. Ses mains s'agitent alors qu'elle prend sa part de nourriture, sachant qu'en cas contraire, Artie ne se gênerait pas pour engouffrer le reste. Son estomac aussi gros que sa pensée, laissait un extrait de gourmandise planer dans l'air quand il y avait un élément comestible tout prêt. La raison même de son métier et de sa pâtisserie. So, what's new in Rae's world? Any cute guys I need to steal from you? Les paroles sortant de la bouche de la pâtissière lui donne envie de vomir. Un réflexe instantané aussitôt qu'un seul oeil est fermé afin de formé ce qu'on appelle un 'clin d'oeil'. Mais surtout, les mots lui restent dans la tête, en répétition. Oh, ils allaient la hanté pendant de nombreuses heures. La réponse prend du temps à venir, la nourriture dans sa bouche semblant une meilleure idée que tout ce qui adviendrait dans un avenir trop rapproché. Why, you got bored with Ren already?, réplique-t'elle se surprenant elle-même au passage. Être prêt de Artie avait ses hauts comme ses bas, des avantages fort agréables tel que des sucreries gratuites et des conseils qui lui sauvait la vie, mais aussi beaucoup de désagrément. La façon qu'elle avait de revenir sur ce qu'elle lui confessait, par exemple, ce sourire que ses lèvres formaient lorsqu'elle abordait le sujet des garçons, des hommes, des conquêtes, avec un amusement qui dépassait l'aîné. Raeha se sentait vieille tout à coup. Mais surtout vexé que sa jeune cousine semble avoir du succès avec les hommes. Ne prenaient-ils pas tous leurs jambes à leur cou?You're the one who put me on that stupid website, you should know everything better than me. Dit-elle en soufflant, sa relation avec l'homme loin d'être simple. We're having another date soon. He insisted on it. Ce serait mentir, de dire qu'il ne l'intéressait pas. Il prenait la plupart de ses pensés, les roses rouges avaient une toute signification pour elle maintenant. Mais il fuirait, comme tous fuyait. Forcément. I- I can't be with him. He'll run off. They all leave in the end. Sa gorge se serre, les mots ayant de la difficulté à traversé. Même le thé glacée ne réussi à combler ce nouveau sentiment amer.