des maux, des mots.

nom, prénoms | demaur ; des morts. comme une mise en garde, comme la mort et son haleine fétide perchée sur ton épaule, te susurrant ses maux tortueux. demaur, seul héritage d'un paternel inexistant. pia. trop doucereux pour tes envies explosives, pour tes rêves en technicolor. âge, date et lieu de naissance | 23 ans, 16 août.  nationalité et origines | paternel anglais, génitrice suédoise. occupation | étudiante en art et lettres, t'espère vivre de tes peintures un jours, de ces rêves disséqués que tu couche sur ces toiles trop blanches. t'espère vivre de ces pages noircies, aussi. mettre des mots sur tes maux, les voir valser dans les têtes. statut financier | t'as toujours dis que tu manquais de rien, la vérité c'est que t'as trop de fierté, que ton frigo il est jamais vraiment pleins et que ça fait déjà quelques jours que t'as rien avalée d'autres que ton précieux café. tu travail comme antiquaire dans cette petite boutique d'antiquité, ce qui paye bien, mais y'a ta dépendance ; dans tes poumons y'a des joies volatiles, dans tes veines, ton poison sourire. état civil et orientation sexuelle | t'as le coeur fragmenté, qui vole dans tous les sens. sur tes lèvres, le goût particulier, sucré des filles. sur ta peau, une pluie d'étincelles laissés par les mains rugueuse des hommes. situation familiale | tout ce que t'as connu de ton paternel, c'est cet effroyable patronyme qui te colle à la peau, qui laisse comme un arrière goût d'amertume dans ta bouche. ta génitrice, elle faisait de son mieux, plaçait chaque espoir en toi, croyait que tu serais comme elle, la doucereuse poupée qu'elle imaginait en toi n'étant qu'un rêve, qu'une idylle incomplète, comme en pièces détachées.  traits de caractère | destructrice ; envers toi-même, envers les autres. impulsive ; parfois, tu déraille, t'explose comme une bombe nucléaire. contradictoire ; douce-agressive, les sourires hurlants. obstinée ; tu changeras pas d'idées, tes idées, elles ont toujours été encrées, comme une partie de toi.  honnête ; t'as pas de filtre, t'en a jamais eu, t'ouvres la bouche, tu regrette la seconde d'après. groupe | soul

pia, ô doucereuse pia. une contradiction enivrante, comparable aux roses, si jolies à regarder, si dangereuses à toucher. pia, elle vrille, elle s'évade alors que les autres se cherchent. elle est belle, pia, avec ses prunelles trop bleues, si bleues qu'on s'y noie parfois. si tu reste près d'elle assez longtemps, tu les remarqueras, ces petits points très discrets, bien dissimulés dans ses bras blafard d'où le violet détonne. vestiges de ses sourires liquides, alors que dans ses poumons règnent en maître les poisons volatiles aux goûts tortueux de nicotine mêlé de cannabis. tu découvriras qu'elle change au gré des saisons, l’humeur multicolore. elle te dévore de ses sourires, tantôt te crache ses hurlements. elle tic, la petite, elle tac, aussi, comme une horloge un peu déréglée. si tu la vois, là-bas, sous ce saule désolé, trembler comme une feuille pendue dans l'vent, alors ses maux ont pris le dessus sur ses joies fragilisées. elle aura ce regard vide, dénué de sentiments. ces cernes violacées des nuits sans sommeil sous ces étoiles que ses yeux ne voient plus, comme aveuglée par le sombre. pia, c'est un jour à la fois, faut pas la brusquer, ne pas faire de mouvement brusque. faut être délicat, quand ont manipule une âme comme la sienne. dans sa tête, les choses se bouscule trop vite ; l'effet domino infini. elle boit parfois, l'ajoute à son café trop sucré, pour noyer ses mélancolies, pour oublier d'où elle vient. pia, elle semble dure comme ça, pas fréquentable, un peu détestable. mais elle est douce, la petite, elle fait des gestes délicats, elle parle tout bas, te chuchote ses mots à l'envers. elle aime, aussi, le temps d'un instant, juste assez longtemps pour décelé cette étincelle qui court son regard soudainement animé. pia, difficile à comprendre, douce-amer, mystère ambulant.