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 (Lazna) Eternally missed.

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Elena Romanova

Elena Romanova


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MessageSujet: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptyMer 17 Aoû - 1:02



elena & lazar
love can hurt, sometimes



Ça me fait bizarre d'habiter dans un cirque. Dans une petite caravane avec un enfant en bas âge et ma tante du même âge que moi. Mes grands-parents qui avaient émigré en Angleterre avait eu Roza sur le tard et elle avait eu Mikhaïl très tardivement aussi. Le petit n'avait que cinq ans tandis que le mien grandissait au chaud dans mon ventre. Il me restait trois semaines. Trois semaines et je tiendrai sa petite main dans la mienne. « Dis Tata... » Le petit se tenait en face de moi tandis que je tricotai une paire de chaussettes. Je me suis mise au tricot. Je sais que ça fait vieillot mais au moins ça passe le temps. Ça m'évitait de penser. Penser au fait que j'avais fui une vie qui se voulait quasiment parfaite. Je ne mesurai pas la chance que j'avais à cette époque. Époque qui date de six mois mais me semblait si lointaine. Je relevai les yeux de mon tricot pour regarder le jeune garçon qui me prit la main. « Tu viens nous raconter une histoire ? » Les enfants. J'étais leur maîtresse. Et je pense que je pourrais m'habituer à cette vie. Je m'étais rapidement posée avec Lazar et maintenant, je découvrais l'Angleterre tout en étant enceinte. Je prenais des photos, peignai des paysages. « Bien sûr, chéri. » Je le porte dans mes bras pour aller à l'endroit où je contai toujours mes histoires. Il commençai à faire noir. Je me posai donc en resserrant les pans de mon chandail autour de moi. Les nuits sont frisquettes en Angleterre.

J'attendais que tous les enfants se rassemblent et je me mis à penser. Je me souvenais encore de ma première rencontre avec Lazar. J'avais son cousin dans ma classe. Il était tout jeune et passait tout son temps à côté de l'institutrice à son bureau parce qu'il était assez turbulent. J'avais donc décidé de convoquer un membre de sa famille pour en discuter. Un grand blond attendait donc devant la classe. Je l'ai pris pour son père mais non, pas du tout. Seulement son cousin. Je ne l'ai revu que quelques temps plus tard. Beaucoup trop timide pour aller vers lui. J'avais alors le visage enflé à cause de mon agression et comme je connaissais la réputation de la famille. « Pouvez-vous m'apprendre comment me défendre ? » Et une chose en entraînant une autre. Jamais, jamais je n'aurai cru qu'une femme comme moi pourrait plaire à cet Apollon. Mais je lui ai plu. Quatre ans. Un mariage en vue. Et j'avais aujourd'hui, le cœur en miettes. A la simple pensée de mon père, le bébé se manifesta par un violent coup de pied. Il ou elle s'était retourné quelques jours auparavant, paré à sortir. Il n'y a rien de plus désagréable.

« Tata ? » Je me ressaisis alors pour relever la tête et sourire à l'assemblée. Les enfants me regardaient avec de grands yeux éveillés. « Une idée de l'histoire que je vous voulez entendre ? » Je me penchai alors tandis que Mikhaïl montait sur mes genoux pour me prendre la main. Ils se mirent tous à parler en même temps et je souris. « Cendrillon ! » Forcément. Mon surnom était Ela comme le prénom de Cendrillon avant qu'on ne la surnomme. « ça fait au moins trois fois que je vous la raconte celle-là ! Et pourquoi pas celle d'Aladdin ? » Chacun tapa du pied et ils lancèrent de vives exclamations de joie. Alors, je souris. Aladdin. Je la connaissais car j'avais étudié les milles et une nuits pendant mes études. « Alors il était une fois, une princesse vraiment très belle... » Comme captivée, je commençai à raconter l'histoire du voleur qui tomba amoureux de la princesse. Ce qui pourrait se rapporter à mon histoire avec Lazar. Une fois que l'histoire fut terminée, il faisait complètement nuit. Je me mis à trembler car il faisait froid mais les enfants, avides de contes de fées me réclamaient une autre histoire. « ROZA, hurlai-je, TU PEUX M'APPORTER LE PLAID ET UNE TASSE DE THE ? » Elle ne se fit pas attendre plus de quelques minutes. Sa main se posa alors sur mon épaule et je me retournai pour prendre les affaires. Mes yeux rencontrèrent alors de beaux yeux bleus que je connaissais déjà. Et c'est là que je me mis à hurler.
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Lazar Armyanski

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MessageSujet: Re: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptyMer 17 Aoû - 16:08


eternally missed

the love we had, the love we had, we had to let it go. never giving in again, never giving in again.


Tu te souviens de la voix de Vlad, bégayant des excuses. « Je suis désolé Laz. Elle est partie, je te le promets, elle n'a rien. Je lui ai dit de partir... » Pan. Une balle dans la tête, tu as laissé le corps au milieu de son appartement et repris le volant afin d'éloigner ta famille de cette ville. Du pays. Tu as toujours eu un plan de replis, une porte de sortie: la Louisiane. Pourquoi là-bas ? Aucune idée. Durant des mois, une seule chose t'a préoccupé: retrouver Elena. Savoir qu'elle n'avait rien, ça t'a maintenu la tête hors de l'eau lorsque ton corps ne répondait plus, tu n'avais qu'une seule envie: enfin parvenir à tout plaquer et retrouver ta fiancée. Mais tu devais faire les choses dans l'ordre, d'abord te débarrasser de la mafia, c'était capital. Dans un élan de rage, tu n'as pu t'empêcher d'incendier trois entrepôts leur appartenant, te les mettant ainsi volontairement à dos. Tu aurais dû partir lorsqu'Elena te l'a demandé. Ravaler ta fierté, la suivre au bout du monde. Tu serais allé n'importe où, mais il te fallait d'abord tourner une page. Tu ne sais pas tourner le dos à une provocation, et pourtant tu as toujours eu la réputation de faire des choix réfléchis. L’ego fait faire n'importe quoi, tu as bien failli condamner toute ta famille, jusqu'au dernier être comptant pour toi. A savoir tes parents, Elena, et Matthias.

Tu arrives directement d'Espagne et te poses à Appledore. Avec toi, un sac de sport, rien de plus. Tu es peu matérialiste, ou même nostalgique. Tu ne gardes pas de souvenirs de Russie, si ce n'est ton accent. La majorité de ton argent est sur un compte au nom -de jeune fille- de ta mère, tandis que ton père bénéficie d'un compte bancaire en Louisiane. Tu as fait au mieux pour ne pas être suivi, tu sais que la mafia ne recherchera plus ta famille, c'est toi qu'ils veulent depuis toujours, mais les sortir de Russie était tout de même la moindre des précautions. Un coup de folie, c'est vite arrivé. Tu ne prends pas la peine de rejoindre la chambre d'hotel que tu t'es réservée depuis l'avion, tu as besoin de voir Elena. Au plus vite. Après six mois de séparation, six mois durant lesquels elle t'a cru mort, tu n'as qu'elle en tête. Dans tes rêves, également, du moins lorsque tu fermes l’œil. Tu ne tardes pas à apprendre qu'elle est avec un cirque, ce qui n'est pas particulièrement étonnant étant donné ses origines. Le soir venu, tu l'aperçois enfin. Te frayer un chemin dans la forêt te rappelle que tu as toujours aimé les balades dans les bois. Tu n'as seulement jamais trop eu le temps de sortir le panier à pique-nique pour emmener ta fiancée à la campagne, c'était trop te demander.

A mesure que tu t'approches de la caravane, tu sens les battements de ton cœur accélérer. Tu appréhendes, finalement, ces retrouvailles. Et, tout à la fois, tu n'en peux plus d'attendre. Tu accélères, jusqu'à entendre sa voix. Ça te cloue sur place. Tu n'es qu'à quelques pas, l'aperçois de dos et entourée d'enfants. Tu as un pincement au cœur en songeant au vôtre Elle ne tarde pas à te repérer, se retournant et... Elle crie. Normal, tu es mort en février. Sorti de ta torpeur par son cri, il te suffit de trois enjambées pour la rejoindre. Tu t'abaisses à sa hauteur, secouant la tête. « Chuuut, lyubov moya, tout va bien. » Tu prends ses mains dans les tiennes, tes yeux clairs plantés dans les siens. Tu la détailles un instant, comme pour vérifier que c'est elle, qu'elle est bien là. La présence d'un petit garçon inconnu au bataillon sur ses genoux t'empêche non seulement de voir qu'elle est bel et bien enceinte, mais aussi de la prendre dans tes bras. Tu ne le regardes qu'une seconde, tes lèvres s'étirant fugitivement d'un sourire à son encontre comme pour ne pas qu'il s'inquiète de l'état de la jeune femme, avant de revenir à Ela. « Je suis tellement désolé, je suis là maintenant. » Tu effleures sa joue. « J'aurais dû t'écouter. À partir d'aujourd'hui, je t'écouterais toujours... Je t'aime tellement Ela, j'ai cru... » Le sentiment d'être observé te ramène à la réalité: vous n'êtes pas seuls. Tu ne parleras pas mafia et torture devant des enfants. Tu n'es même pas sûr de vouloir en parler à Elena, tu voudrais que tout soit derrière vous, ne pas avoir en remettre le sujet sur la table. Tu as fait des choses que tu regrettes, dont tu ne tires aucune fierté, aucune satisfaction non plus. Elle n'a pas à tout savoir, c'est ton fardeau et tu es bien assez fort pour le porter seul.

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Elena Romanova

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MessageSujet: Re: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptyMer 17 Aoû - 17:01



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La grossesse s'est plutôt bien passée. Surtout quand on pense que j'aurai dû le perdre après avoir appris la mort de Lazar. De son père. Ce père qu'il ne connaîtrait jamais. Lorsque j'ai débarqué en Angleterre, tout juste enceinte de deux mois, j'avais du mal à me faire à l'idée. Roza m'a faite à l'idée. Nous allions voir les médecins comme convenu et elle me tenait la main à chaque échographie. Cette main aurait dû être celle de Lazar. Il aurait dû sentir les premiers coups, me voir grossir tous les jours, me faire à manger des plats typiquement russes mais non, il n'y avait que Roza et Mikhaïl. Ce petit garçon pour lequel je me suis prise d'affection. Il regardait mon ventre rond avec des yeux émerveillés, prenant souvent mes genoux pour un terrain de jeux. Encore ce soir. J'ai l'habitude de leur raconter des histoires. Je leur apprenais les mathématiques, le français mais une fois la classe finie, souvent, je leur racontais des contes de fées. Conte qui finisse bien. Pas comme mon histoire d'amour.

Bien sûr, j'ai eu d'autres hommes dans ma vie avant lui. Mais rien de sérieux. C'est comme si j'avais marché dans le brouillard pendant vingt-neuf ans et qu'une fois éveillée, je voyais son visage. Des photos, des films vidéos de nous en vacances et je me surprenais à regarder chacune d'elles quasiment tous les jours. Il me manquait. On dit souvent qu'on tombe amoureuse des mauvais garçons mais ce sont les gentils qu'on ramène à la maison. Mais dans le cas de Lazar, c'était différent. J'aurai aimé lui présenter ma famille. Il n'avait connu que mes grands-parents et je n'avais personne me conduire à l'autel. Normalement, ça devait être son cousin. Mon élève de qui j'étais particulièrement proche. Mais maintenant, je devais couper les ponts avec eux. Pour ne pas qu'on me retrouve avec mon bébé. Je sais que les parents de Lazar auraient été d'une grande aide avec moi mais je ne voulais pas les impliquer là-dedans et je ne voulais pas que mon enfant soit mise en danger.

J'étais tellement convaincue qu'il était mort que lorsque je le vis en chair et en os, je crus à un fantôme. Je n'avais rien fait de mal pourtant, pourquoi revenir me hanter ? Il s'abaisse à notre hauteur et Mikhaïl visiblement aussi surprit que moi de voir son oncle en vie, le touche à l'épaule. « C'est bien lui tata. Il est vivant. » Mon cœur se calme alors et le gamin se met debout tandis que je ne quitte pas Lazar des yeux. Ma main touche alors son visage pour le caresser. Les larmes se mettent à couler toutes seules et je me mets à éclater de rire. Un rire de soulagement. « Ce qui est fait, est fait. » Je commence à me sentir mal. Alors je me tourne vers mon neveu. « Peux-tu m'aider à me lever mon chéri ? » Il a l'habitude. Je suis tellement grosse que j'ai du mal à me lever, à me baisser et à marcher. Je grimace tandis que les enfants viennent m'aider à me mettre debout et je titube légèrement avant de me tourner vers Lazar. « Les enfants, allez voir vos parents. Je dois discuter avec le monsieur. » Je referme doucement les pans de mon chandail sur moi mais on distingue bien mon gros ventre. « Promets moi que tu seras là pour nous, Lazar. Promets moi que c'est fini et que nous sommes en sécurité. »
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Lazar Armyanski

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MessageSujet: Re: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptySam 20 Aoû - 11:13


eternally missed

the love we had, the love we had, we had to let it go. never giving in again, never giving in again.


Pour Elena, tu es une hallucination. Un fantôme, peut-être. Ce serait plus crédible que de se laisser à aller à croire que tu es vivant, après six mois, après la confirmation claire et nette de ton décès par l'un de tes soit-disant amis, l'homme en qui tu lui avais dit qu'elle pouvait avoir confiance... Mais c'est une autre histoire. Il y a eu ton enterrement, sans corps évidemment, cercueil vide enfouit en terre, ton nom avec. Tu t'es rendu sur cette tombe, une fois, pour voir où tu reposais. L'ancien toi, la terreur Laz, le fils Armyanski. Ces deux titres ont disparu en même temps, tu n'es plus un cauchemar ambulant, la mort avec un flingue pour faux. Tu n'es plus non plus le fils de Darya et Vitaly, ils n'ont plus qu'un seul enfant: Matthias, recueilli au décès de ses parents. Famille recomposée, déchirée, normalisée à présent. Comme si tu n'avais jamais existé, c'est le mot d'ordre, un accord tacite mais on ne peut plus clair. L'évidence, il ne faut jamais plus qu'ils évoquent ton nom. Quant à toi, tu n'as plus qu'à t'efforcer d'imaginer que tout se passe pour le mieux depuis que tu les as installé dans cette maison, te convaincre que trois russes en Louisiane ne feront pas tache et que personne n'aura idée de chercher plus loin que l'histoire officielle, beau mensonge que tu gardais sous le coude sachant qu'il te faudrait un jour te retirer et t'éloigner de tout.

Tu ne devrais pas être en vie, Ela a toutes les raisons de douter. La mafia, ce n'est pas la roulette russe, on a toutes les chances de finir en pièces. Cependant, tu es toujours revenu, à chaque fois, tel l'increvable nuisible que tu es. On pourrait considérer cela comme une fierté: tu survis à tout. Ton corps, couturé de cicatrices plus ou moins récentes. Tes os, certains à peine ressoudés. Tout ton être en témoigne, jusqu'à tes yeux pleins à craquer de fantômes du passé. Tu n'en retires aucune fierté, seulement une profonde lassitude. L'impatience que cela cesse enfin. Vivre ou mourir, tu n'as jamais trop eu le choix, tu devais te relever à chaque fois, et tu devais tirer le premier. Tu l'avais choisie, cette vie, pris le mauvais tournant au décès de ton aîné. Toi ou eux, au bout d'un moment cela commence à devenir répétitif.  Tu as des regrets, certaines choses auraient dû se passer différemment, ta route n'aurait jamais dû bifurquer à ce point, se perdre. Tu as quitté le droit chemin pour t'enfoncer dans un dédale de ruelles sales et mal famées dont tu peines encore à trouver la sortie. Dont tu as fini par faire partie intégrante. Au bout du compte, tu ne vois plus la différence entre Kostya et toi, si ce n'est que tu as une bonne raison de rendre ton tablier. Mais pas ton flingue, jamais, tu ne seras jamais en parfaite sécurité et si ta vie t'importe peu, celle d'Elena que tu mets en danger depuis plus de quatre ans est tout ce que tu as. Tu ferais n'importe quoi pour la préserver.

Lorsqu'elle se lève, tu te redresses et fais un pas en arrière afin de lui laisser de la place. Tes yeux s'écarquillent face à la taille de son ventre. Tout occupé que tu étais à te préoccuper de si tu ne rêvais pas encore que tu l'avais retrouvée mais qu'elle était bel et bien là, réelle, face à toi, en pleine forme ou s'en approchant (en meilleure forme que tu n'as pu l'imaginer durant ta captivité, mais ce n'est pas compliqué), tu n'avais rien remarqué, ou rien voulu remarquer puisque c'était encore impossible. Malgré toi, tu serres les poings. Tu avais raison, ils ont menti. Et toi, t'as rien vu venir, tu t'es laissé aller à la colère. Tu as tué pour venger ce bébé, qui n'a finalement rien. Tu n'as pas tiré qu'une fois dans ta vie, Vladimir ou Andreï ne te causent pas plus de remords que n'importe laquelle de tes précédentes cibles. Mais c'est du sang en plus sur tes mains, des visages indélébiles -comme marqués au fer rouge dans un coin de ta mémoire. Tu ne parviens pas à t'imaginer tenir un enfant à peine né dans tes bras après avoir tant de fois appuyé sur la gâchette. Après avoir regardé le sang et la vie s'échapper de corps souvent inconnus, dont tu te fichais totalement. Tu t'imagines que toucher ton enfant sans avoir de flash de tes méfaits te serra impossible. Et ça, ça te fait mal. « Je croyais... » Tu déglutis difficilement, te contenant afin d'éviter que les larmes te montent au yeux. Merde, tu es un homme et tu es russe. Tu as appartenu à la mafia des années durant, en témoignent tes tatouages aux épaules. Ton regard balaie l'espace autour de vous afin de vérifier que vous êtes seuls. « Vlad t'a menti, comme tu le vois. Il a été acheté. Ils m'ont menti, à moi aussi. J'ai cru... On m'a dit que tu l'avais perdu, Ela. » Tu en oublies même sa question, la promesse qu'elle attend de toi, tant tu es perturbé par le fait que votre bébé, celui dont tu ne voulais pas tout de suite, est là. Cela te rend heureux, c'est comme une promesse que oui, tout fini par s'arranger, même pour quelqu'un comme toi.

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MessageSujet: Re: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptySam 20 Aoû - 23:05



elena & lazar
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J'ai avancé dans le brouillard pendant trop longtemps. Ma vie avant Laznar ne se résumait pas à grand chose. J'ai perdu mes parents assez jeunes et j'ai dû me débrouiller seule. Ma mère, la sœur ainée de Roza est morte d'un cancer. Un cancer des poumons alors qu'elle n'a jamais fumé. Et mon père, las de la pauvreté et voulant offrir une meilleure vie à sa fille a trainé dans des magouilles avec la mafia russe. A croire que cet organisme comptait me priver de toute ma famille. De tout mon entourage. J'ai dû me rendre à la morgue en sortant de cours pour identifier le corps de mon père. Je m'en souviens comme si c'était hier. Ma grand-mère se tenait derrière moi, la main posée sur l'épaule et un regard compatissant. Il faut dire qu'elle avait enterré tous ses fils. Et le petit dernier était tout ce qu'il lui restait. Mon cœur battait dans mes tempes, ma lèvre inférieure tremblait et je ne sentais plus les extrémités de mes doigts. Et puis, j'ai pleuré. Pleuré de longues heures, ce père perdu bien avant sa mort. Dépression. Mon compagnon de l'époque se fait éjecter et je me retrouve seule. Devant des enfants de sept ans, amaigrie et le regard vague. La dépression reste longtemps. Je reste cependant courageuse, je ne veux pas perdre pied et puis, ce géant blond. Il entre dans la classe, jette des regards à droite, à gauche pour planter son regard d'acier dans le mien. Un mur, j'ai comme l'impression de me heurter à un mur. Le coup de foudre. Sans doute. Mais je ne suis qu'une enseignante à la grise mine alors je ne peux pas me permettre de l'aborder. Je souffrirai d'un rejet. Et puis, il y a eu cette nuit. Les coups, les cris, les larmes mêlés au sang. J'étais abattue une nouvelle fois. « Mais où est la maitresse, demandait sans cesse mon élève favori. » Un tout petit qui avait de grandes difficultés mais qui restait gentil. Pas de sa faute si les autres l'asticotent. Des fleurs. Des béquilles. Un kiné. Un rétablissement. Et des bleus. Et puis mon courage. Ce qui m'a poussé à m'en sortir. Alors, j'ai abordé le grand blond. Lazar. Comme le disciple du Christ. Son regard, nos échanges et cette question : « Leur avez-vous fait quelque chose ? » Pas de réponse. Un silence et j'ai su.

Oui, ma vie avant Lazar n'avait aucun sens. Si bien que je le prends pour un fantôme. Avec son teint blanc, ses cheveux blonds toujours plaqués en arrière sauf lors de nos ébats et au réveil, Lazar savait prendre soin de lui. Mais il a le teint blanc, cadavérique, ses lèvres fines ont quasiment perdu toute leur couleur auparavant rosée et les cernes. Les cernes sont violettes. Il semble soucieux si bien que la ride du souci pointe le bout de son nez. Et son regard que j'ai toujours considéré gris est teinté d'une profonde tristesse. Mon neveu lui touche le visage et j'observe la scène en digne spectatrice. Sa main ne le traverse pas. J'imite alors l'enfant pour constater qu'il est bien en chair et en os. Le bébé donne un coup comme pour m'affirmer qu'il s'agit de son père. Mikhaïl descend de mes genoux et emporte ses comparses comme s'ils n'avaient jamais existé. Et le temps s'arrête. J'entends mon cœur qui bat dans mes tempes. Boum, boum, boum. Ma lèvre inférieure tremble. Je me rends compte que je suis debout face à lui. Mes mains imitent ma lèvre et se mettent à trembler. Une violente douleur s'empare de mon crâne et j'ai comme envie de hurler. Je vois le regard de mon compagnon qui s'agrandit. D'effroi. Je baisse alors les yeux vers mon ventre rebondi. Oui, je porte son enfant. Ce fut la raison de notre dispute avant qu'il ne s'en aille. Avant qu'il ne disparaisse et ne laisse sa place aux cauchemars. A celui où j'avance de vêtue de blanc vers l'autel et où ma robe se tâche subitement de rouge. Du sang, celui de Lazar étendu mort à mes pieds, un nouveau né dans les bras. Mauvais présage. Mais comme je l'ai dit à Roza. Lazar est mort.

Mais il ne l'est pas. Il est bien vivant, en chair et en os. Il ouvre la bouche. Essaie de me dire quelque chose. Je ne sais pas, je ne comprends pas. Lazar ne parle jamais. Il n'est pas très loquace. J'ai envie de lui hurler dessus. Mais je ne le fais pas. Les mots se coincent dans ma gorge. Je sens cette douleur, celle qui manque de me plier en deux. Mais elle ne vient pas de ma tête mais de mon ventre. Le bébé. Je n'ose interrompre mon revenant. J'ouvre la bouche pour prendre une large bouffée d'air désormais rafraichie. Heureusement, nous sommes dans la pénombre. Personne ne peut nous voir. Et mon compagnon ne décèle pas mon trouble. « Sauf... » Je serre les dents avant de mettre ma main sur mon ventre. « Qu'il est bien là. » Et puis, je sens cette rupture. Celle qui me fait chanceler. Pas de sensations fortes, avait dit le médecin. Je n'ai pas fait de grands huit. Juste un fiancé décédé. Cette colère alors qui monte en moi. Je suis en colère contre nous deux. J'aurai dû vérifier. J'aurai dû m'assurer qu'il était mort. Et il aurait dû s'assurer que j'avais perdu le bébé. Le liquide du sac amniotique coule le long de ma jambe. Et c'est là que je me rends compte que je vais accoucher. « Et il arrive. » Joyeuses retrouvailles, heureuse naissance. Alors pourquoi faisions-nous des têtes d'enterrement ? Pourquoi est-ce qu'il ne semble pas heureux de me voir ? « Si tu ne retires pas cet air de croque-mort de ton visage, tu n'assisteras pas à la naissance de notre enfant, est-ce clair Lazar ? »
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Lazar Armyanski

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MessageSujet: Re: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptyLun 29 Aoû - 1:46


eternally missed

the love we had, the love we had, we had to let it go. never giving in again, never giving in again.


Bébé. Tu n'es pas le genre d'homme qui fait des plans, tu n'as jamais pu te le permettre. Tu avais seize ans lorsque la toute première mésaventure t'es tombée dessus. Gros bouleversement, décès de ton frère aîné, pilier dans la vie passée, présente et à venir. Ta première vague de haine, envie de meurtre. Tu n'es jamais passé à l'acte, peut-être car la famille a déménagé pour s'éloigner du drame. Tu ne saurais dire si, oui ou non, tu aurais vengé Léon si vous étiez demeurés à Taganrog. Tu ne veux pas le savoir, tout est derrière toi, et pour de bon cette fois. Bébé, donc, pour toi qui n'avais jamais pensé à procréer avant de rencontrer Elena. L'idée a fait son chemin à force de la voir entourée d'enfants, et de t'occuper de Matthias aux yeux de qui tu étais comme un père. Figure masculine la plus proche, c'est normal. Tu ne pouvais cependant pas te le permettre, trop de responsabilités que tu n'étais pas en mesure d'assumer. A commencer par sa protection, leur protection. C'est par égoïsme que tu n'as jamais éloigné Elena du danger que tu représentais, parce que tu ne supportes pas l'idée d'être loin d'elle. Cette séparation, six mois, fut un véritable enfer. Moins à cause de la torture que parce qu'elle n'était pas là. Elle t'es vitale.

Le ciel vous est tombé dessus, la foudre s'est abattue sur vous, le sol s'est ouvert sous vos pieds. Un peu tout cela à la fois. Ta vie a toujours eu des allures de tempête, des vents déchaînés de tous les côtés et une seule éclaircie en vue: Ela. Tu n'as pourtant pas pu t'empêcher d'accepter encore un contrat, puis un autre, et ainsi de suite. Tu voyais clairement la peur dans les yeux de ta fiancée, les craintes concernant ta vie et la sienne. Tu aurais presque pu y lire n'y vas pas. N'y retournes pas, et tu n'as pas écouté une fois de trop. Tout cela est derrière toi, derrière vous. Tu l'as retrouvée, au prix d'efforts que tu tairas histoire qu'elle ne te regarde pas comme si tu étais une sorte de monstre. Ce que, réflexion faite, tu es. Oh oui, tu as commis des atrocités, tout au long de ta vie. Tu as seulement été assez malin, assez minutieux, assez insensible, pour ne rien laisser paraître une fois revenu à la vie civile. Le crime, c'est une facette indélébile de toi, mais une facette endormie, en pause, que tu peux éveiller à tout instant mais qui n'interfère pas dans le reste. C'est comme un super pouvoir. De super vilain.

Sous tes yeux, ta fiancée chancelle et semble soudainement en difficulté. La douleur, malgré l'obscurité, éclairée par la lune, se lit sur ses traits et tu te surprends à paniquer. Tu n'es jamais inquiet, tu es russe, calme, posé, et as toujours la situation en mains. Toujours. Excepté aujourd'hui, là, tout de suite. « Et il arrive. » Bien malgré toi, tu écarquilles les yeux. « Qu... Quoi ? » Tu secoues la tête. Maintenant ? Tu franchis la distance vous séparant et encadres son visage de tes mains. « Ok, ok. On va faire ça... » Tu déglutis, inquiet mais arborant un sourire en coin. Vous allez vraiment le faire, avoir un bébé. Et comment on fait ça ? Aucune idée, tu sais casser tous les os d'un corps en les nommant et utiliser toutes sortes d'armes mais un accouchement c'est au delà de tes compétences. Ton regard cherche celui d'Elena, aussi profondément bleu que le tien. « Bon, je... je fais quoi ? » La panique. C'est sans aucun doute la première fois de ta vie que tu ne sais pas quoi faire, et qu'Ela te voit inquiet.

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MessageSujet: Re: (Lazna) Eternally missed.   (Lazna) Eternally missed. EmptyMer 7 Sep - 0:21



elena & lazar
love can hurt, sometimes



Je me tiens doucement à mon fauteuil d’infortune une main posée sur mon ventre tandis que je sentis de grosses gouttes couler le long de mon visage. Ce n’était pas des larmes. Non, les larmes je les avais versées quelques mois plus tôt. Quoique cela aurait pu être des larmes de joie mais il s’agissait plutôt de gouttes de sueur. J’avais des suées depuis ma dernière échographie. « Est-ce que vous voulez savoir ce que c’est ? » J’avais caressé l’écran du bout des doigts pour perdre mon regard dans celui de mon enfant à venir via un écran. Je ne voulais pas savoir. Pas avant la naissance. Lazar était tout pour moi et désormais, il ne nous restait que ce bébé. Mais il était bien là, vivant devant moi. Et quelle joie ! Je dirai que j’en aurai été transposée si je n’avais pas ressenti une vive douleur au ventre. Je voulus m’éponger le front mais avec quoi ? Mon kimono. Je pense que je ne devais pas être très belle à voir. Non, je devais être affreuse. Et puis, je la sentis. Je la sentis se déchirer cette poche. Et les gouttes tombèrent une à une sur mes jambes pour ruisseler tel un torrent sur le sol.

Je levais alors les yeux vers mon russe. Car il s’agit bien de mon russe. Celui que je ne partagerai avec personne. Ses yeux bleus. Tout m’avait manqué chez lui. Ses mains sur moi, son regard, son rire lorsque je disais une bêtise. Sa mâchoire qui se contractait lorsque je m’inquiétais et même nos disputes. Tout m’avait manqué. Mon blond. Je fermai alors doucement les yeux pour serrer les dents. « Tu sais, ton bébé, celui que t’a implanté dans mon ventre huit mois plus tôt après… » Bon, après une soirée arrosé. La Saint-Valentin ? Une connerie du genre ? Ou après une dispute ? La personne avait été incapable de me dire quand fut conçu l’enfant. Il faut dire qu’avec Lazar nous avions une vie sexuelle active. « Tu fais chier, finis-je par dire en serrant les dents, t’as tout manqué. Les échographies, ses premiers coups et BORDEL mes hormones. » Car oui j’avais eu des envies. Des envies pressantes. « Maintenant c’est trop tard ! J’ai pas assouvi mes pulsions de six mois, je suis bonne à pondre le gosse et toi tu te pointes comme une fleur. Coucou, je suis vivant. Je te déteste. Je te déteste. » Bien sûr que je ne le détestai pas. Je disais ça sous le coup de la douleur mais tout de même. « Emmène-moi dans cette putain de roulotte. »

Ma tante arriva jusqu’à moi avec sa formation accélérée de sage-femme pour regarder Lazar et me regarder moi. « Il est pas censé être mort, lui ? » Je levai les yeux au ciel. « Je t’expliquerai. » Puis, je poussai un râle à cause d’une contraction. Elle releva ma robe pour… bref, je passe les détails. « Oh bah on a le temps. T’es à deux doigts. » QUOI ? Je me jette alors sur l’un des seuls membres de ma famille qu’il me reste pour serrer mes mains autour de son cou et commencer à l’étrangler en la secouant. « Non, non, j’ai mal tu comprends. J’ai maaaaal. » Elle hoqueta et tenta de se dégager pour finalement y parvenir. « Fais de l’exercice. » Puis, elle posa une main sur l’épaule de Lazar, enfin elle tenta. « Bon courage gamin. Six mois de chasteté. Tu vas morfler. » Avant de sortir pour fermer la porte. « Je reviens plus taaaaard. »
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