▪ topic commun #1: paper boats under the bridge.

topic commun,

paper boats under the bridge.

Antigone et Cash, interrompus par Masha. Masha, sa cousine, sa chieuse, sa colocataire. Antigone, elle la considère comme sa propre soeur. Parce que, la famille, il n'y a rien de plus important. Et, même si Masha venait d'apprendre qu'en réalité, sa fille n'était pas celle qu'elle pensait, Antigone la considérerait toujours comme sa cousine. Elle regarde les grands yeux écarquillés de Cash. Comme un appel au secours, pour qu'elle se taise. Parce que, tout le monde connait Masha. Tout le monde sait qu'elle est avide de ragots en tout genre. Alors, Antigone, elle hausse les épaules. Ouais, tellement que regarde ! dit-elle en écartant les mains de manière à faire comprendre qu'ils n'avaient rien reçu. Ni l'un, ni l'autre. Si Cash souhaite mentir, qu'il en soit ainsi. Antigone, elle ne compte pas s'en mêler. S'il ne veut pas divulguer qui lui a écrit, elle l'accepte. Antigone, elle n'est pas du genre à tout vouloir savoir. Enfin, plus maintenant. Au loin, elle aperçoit Cooper. Sur l'autre rive. Cooper, bien trop loin d'elle. Cooper qui n'a pas l'air de se pencher pour déposer un bateau. Antigone, elle fait la moue. Mais, elle détourne rapidement son regard vers ses deux amis. ça vous dit de boire quelque chose ? dit-elle en souriant. J'ai la gosier qui me réclame une bière.

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Nina déambulait sur le vieux port, l’envie de rentrer chez elle grandissante. Elle tourna la tête vers la foule et vit à nouveau Antigone, elle sourit à la vue de son amie de toujours qui avait un côté rassurant. Mais son coeur manqua un battement lorsqu’elle se rendit compte que le jeune homme à côté d’elle était Cash. Son demi-frère, celui a qui elle avait envoyé un bateau. Elle leur tourna le dos. Merde, comment est-ce qu’ils se connaissaient ? Et comment cela se faisait-il que Nina ne connaissent pas le lien entre Antigone et Cash ? Elle entendit ensuite une voix familière, Charlie. Hey, oui je l’ai reçu, merci. Elle s’approcha de sa petite soeur et déposa un baiser sur sa tempe. Elle était accompagné et sourit lorsque Charlie la présenta comme sa soeur. Au moins elle, ne la détestait pas. Bonjour. Un sourire accompagna son salut. J’en ai envoyé un a Cash, mais il semble faire sa tête de mule, laisse tomber c’était une mauvaise idée, je vais rentrer. Nina n’était pas du genre à se faire du soucis pour rien, mais à cet instant précis, elle n’avait qu’une envie, se tirer loin, aller boire une bière et se faire un billard, en compagnie d’une beau jeune homme. Clairement pas, à jouer au chat et à la souris avec son frère.

Cash était relativement soulagé qu'Antigone n'ait pas craché le morceau. Elle s'était contentée d'ouvrir sa main et de suivre ce qu'il avait dit en montrant à leur amie commune que non, ils n'avaient rien eu. Mais par le plus grand des hasards, celui qui aime se jouer des gens dans les situations où on ne l'attends pas, où on ne le veut pas, Cash se rendit compte que deux bateaux à son nom arrivaient vers lui. Alors, largement surpris, il haussa les sourcils et s'en approcha. Du bout des doigts, il les récupéra. Le premier était signé de la lettre N, mais il n'en aurait pas eu besoin pour reconnaître l'origine de cette embarcation. Il bloqua, quelques instants dessus, relisant ces mots, par trois fois. Un sentiment inexplicable s'élevait en lui. A la fois positif, à la fois négatif. Comme à chaque fois que ses pensées se tournaient vers sa demi-sœur. Il ouvrit le second et une moue à la fois dubitative, à la fois amusée, s'afficha sur ses lèvres. Ah Charlie. Ce fut l'occasion de relever la tête, lui qui s'était enfermé dans son monde. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il trouva sa plus jeune sœur, accompagnée de Nina, justement. Les sourcils cette fois-ci légèrement froncés, il ne sut que penser. Et son regard rencontra le leur, d'abord celui de Charlie, puis de Nina et pas une seule fois il ne baissa ses iris vers le sol. Il le planta dans le leur, se demandant s'il devait les rejoindre, finalement. C'est ce qu'il aurait fait si à la place de Nina se trouvait Lane. Et Lane justement, où était-elle ? Et Nina, n'était-elle pas sa demi-sœur ? Pourquoi n'y arrivait-il pas à se faire ? Mais Antigone lui fit remettre les pieds sur terre en leur proposant de boire et il reposa son regard sur elle. Je, j'ai quelque chose à faire. Je vous rejoins plus tard peut-être ? Au moment des lanternes ? Il se sentait un peu bête de les abandonner, mais il se disait qu'il éviterait aussi les questions de Masha en même temps. Du moins, il les reportait à plus tard. A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi faire. Aller retrouver Charlie, Nina.. Ou tenter de trouver Lane quelque part, peut-être Cate ? A tout prix éviter un fantôme du passé, c'était aussi son objectif. Si fantôme il y avait. Le brun avança à travers la foule après avoir lancé un sourire à Antigone et Masha, sans vraiment savoir où il allait. Peut-être rencontrerait-il quelqu'un d'autre qui lui changerait les idées ?

tu soupires alors que charlie sautilles sur place depuis bientôt vingt minutes. tu sais qu'elle veut arriver rapidement au pont des soupirs. mais toi tu tiens à te changer après ta journée de boulot. t'as envie de lui dire que tu bosses toi, contrairement à elle, mais tu laisses juste un fin sourire sur tes lèvres alors que tu te changes rapidement, avant de rejoindre charlie et de vous rendre jusqu'à l'évènement. « peut-être que tu vas recevoir un bateau warren. » un clin d'oeil. tu lèves les yeux au ciel, pas vraiment subtile charlie. tu hausses les épaules, faisant mine de ne pas t'y intéresser réellement. tu suis charlie dans la foule déjà présente. elle glisse sa main dans la tienne et te tire à travers la foule. tu soupires. tu la suis jusqu'à te retrouver face à une jeune femme brune. charlie lui saute dans les bras, tu restes légèrement écarté, en observant la scène. elle échange quelques mots avant de te pointer du doigt. « lui c'est Warren, il est un peu ronchon, mais on finit par s'habituer. parfois il en arrive même à être attachant. parfois hein... » tu lèves les yeux au ciel et donne un coup de coude dans les côtes de la jeune femme. « on en parle de ton caractère de merde charlie ? et du fait que je dois te supporter depuis ton retour ? » un sourire sur les lèvres, t'as presque envie de lui tirer la langue. elle dépose un baiser sur ta joue, tu lèves les yeux au ciel à nouveau. « et elle, c’est nina. la fille de mon père. pas lane hein. enfin... j’ai deux sœurs maintenant » tu fronces légèrement les sourcils avant de tourner la tête vers la jeune femme. nina donc. tu hoches légèrement la tête avant de lui sourire. après tout, les histoires de famille de charlie, ça te regarde pas tellement. « enchanté. » que tu adresses à l'intention de nina. puis tu te retournes vers charlie. « regardes, y'a deux bateaux à ton nom. » tu fais un léger signe vers les deux petits bateaux de papier, alors que tu te penches pour en récupérer un à ton tour.

Parler de sa ville, faire découvrir ses us et coutumes était une activité que Bluen appréciait même si, au fond, elle n'avait que peu d'occasions de le faire. Cette petite blonde, en tout cas, semblait réellement perdue dans la foule, les yeux écarquillés, ne comprenant pas ce qui pouvait se passer. Il est vrai que cette soirée pouvait intriguer, surtout lorsqu'on venait de loin, de la grande ville même, comme venait de lui confier Sierra. "Oh Londres ! Sympa ! J'aimerais vraiment y aller un jour même si je pense qu'en petite provinciale qui se respecte, je serais bien vite effrayée... Tu es venue ici pour quoi ? Si ce n'est pas trop indiscret bien sûr..." Il ne manquerait plus qu'elle prenne peur, Sierra, mais c'était un peu là le défaut de Bluen, trop bavarde, trop sûre d'elle. "Oui, il y a les bateaux déjà, tu vois, il y en a là-bas qui arrivent." dit-elle en les montrant du doigt. "En fait, si tu le souhaites, tu peux envoyer un bateau sur lequel tu écris un message pour une personne précise. Tu peux surtout le faire anonymement, c'est là que ça devient intéressant en réalité... Et puis plus tard dans la nuit, le lâcher de lanternes, un peu comme dans Raiponce même si là, tout de suite, j'ai un peu honte de la référence..." Bluen rit légèrement, prenant une nouvelle bouffée de poison sur sa cigarette. "Tu en veux une ?" Elle tend le paquet vers Sierra. "Si ça te dérange, hésites pas à me le dire aussi !" Les bateaux, eux, arrivent petit à petit et Bluen y jette un œil rapide, sait-on jamais...

Appledore vue par Sierra, c'est un peu la petite bourgade de campagne, où tout le monde se connaît, où il est impossible de rester discret. Ou plutôt c'était, parce qu'après huit mois, et malgré qu'elle aie réussi à garder son anonymat, Appledore n'est finalement pas juste un village ennuyeux. En fait, elle s'y plaît bien, Sierra. Elle aime ses rues pavées, ses petites boutiques dans les immeubles anciens, ses gens aussi, souriants et accueillants, en témoigne la petite brune qui n'hésite pas à discuter comme si elle était une copine du lycée. - Oui, c'est chouette Londres. Sa phrase semble ne jamais se terminer, et elle tente de ne pas penser aux raisons qui l'ont poussée à partir. Ou les personnes, plutôt. Mais Bluen, elle demande, la question qui fâche, peut-être. Sierra hausse les épaules, serrant les poings dans ses poches, parce qu'elle a envie de dire, et envie de cacher. - J'avais juste envie de changer d'air. Elle ponctue sa phrase d'un sourire, appuyant son explication comme pour dire c'est la vérité. Sans doute qu'elle s'en fiche, Bluen, de savoir si ce qu'elle dit est vrai ou non. Elle se pencha légèrement pour apercevoir les bateaux en question, et elle sourit alors que Bluen lui explique la tradition. Ça lui paraît ringard, et en même temps tellement cool qu'elle a envie d'en envoyer un, elle aussi. A qui, et pour dire quoi, finalement elle n'en enverra aucun. Elle jette un regard accompagné d'un petit rire à Bluen. Raiponce. La référence est bonne, quoi qu'elle en pense. Sierra a toujours apprécié les disney. - Oh je vois. C'est plutôt cool, j'avoue. Elle se recule, inspirant longuement l'air frais de la ville. Et l'odeur de cigarette, aussi. Elle hésite, une seconde. Elle ne fume pas, en théorie. Il lui arrive de le faire, avec Johnny. Ils fument plus qu'ils ne discutent, en tout cas. Elle secoue la tête. - Non, merci. Mais vas-y, ça me dérange pas. Puis son regard se reporte sur l'eau, où les petits bateaux arrivent lentement. - Alors, t'en a envoyé un, toi ?

t’aimes cette idée des bateaux. ça te fait rire d’en envoyer et tu adores par dessus tout en recevoir. tu as l’impression d’avoir de nouveau dix ans quand tu balançais des boulettes de papier à ton voisin de classe avec un mot inscrit dessus. la plupart du temps pour se moquer du nez de sorcière de la maitresse. mais warren, il semble blasé d’être là. il hausse les épaules. mais warren c’est les bateaux en papier, merde. réagis, fais quelque chose. il ne se rend pas compte, le pauvre... les bateaux, les papiers, le pont. la magie du moment. un jour tu lui apprendras mais pas maintenant. pas le temps. tu le présentes gentiment. une petite remarque glissée sans aucune discrétion. il répond. évidemment qu’il répond. il serait capable de se faire un t shirt avec l’inscription je suis avec la chieuse d’à côté et le mettre à chaque fois que vous êtes ensemble. « J’ai pas un caractère de merde, je suis juste… compliquée. Ouai je suis compliquée ! » t’aimes bien. t’es contente d’avoir trouvé ce terme. ça te plait bien, ouai. « Quoi ? Tu veux que je reparte ? Ca y est t'en as déjà marre ? » une légère once de défi dans ta voix. tu sais bien que non. puis tu te tournes vers nina. elle veut rentrer. non, non et non. t’as pas prévu ça ce soir. tu veux réunir ta famille. enfin ce qu’il en reste. ta mère ça va être tendu de la ramener des cieux. et ton père, n’en parlons pas. « Non tu restes ici. je t’assure qu’il va venir. je vais aller le chercher s’il faut. » puis tu le trouves. dans la foule. ton grand frère. il n’est pas prêt de venir vous rejoindre. tu le sens rien que dans son regard. pourtant tu lui as envoyé un bateau. tu pensais que le message était plutôt clair. warren qui te montre que tu en as deux à ton nom. tu le vois en attraper un. t’es fière. tu sais qu’il vient de toi. tu veux voir sa réaction. puis tu ouvres les tiens. celui de cash. ta culpabilité qui revient. puis celui de warren. oui c’est forcément lui. ton coeur qui se brise en mille morceaux. tu lèves les yeux vers lui. sur la pointe des pieds, tu déposes un baiser sur sa joue et tu lui murmures « Si je repars, je t’emmène avec moi. Je te mets dans ma valise, Keats. » un regret. une promesse que tu lui fais. puis tu leur dis que tu reviens. tu pars dans la foule chercher ton grand frère que tu attrapes par le bras. tu t’en fiches de ses protestations. et comme tu lui veux un peu pour le message qu’il t’a envoyé, tes doigts l’agrippent un peu violemment. « Ramène tes fesses, Cash. Fais pas le gamin. »il va venir dire bonjour. tu l’as décidé. parce-qu’on est poli chez les tellers. et au pire il pourra toujours prétendre qu’il est venu pour warren et non pas pour nina.

Il ne fallait pas être diplômé de Cambridge pour comprendre que les réponses évasives de Sierra cachaient quelque chose et que la harceler de questions pour découvrir la vérité sur ses intentions n'était pas la meilleure idée du siècle, certainement pas dans cet environnement. Bluen n'insista donc pas, elle aurait bien le temps de faire son enquête, même si au fond ce n'était pas forcément son genre, ou de lui en parler d'avantage, plus tard. Elle voulait passer une bonne soirée et considérant que Sierra était là pour la même chose à présent, elle lui adressa un sourire bienveillant, reportant son regard vers les bateaux qui arrivaient petit à petit vers elles et le reste de la foule. Rassurée que sa référence à Disney ne la fasse pas passer pour une attardée, Bluen partagea le rire de Sierra. Cette fille avait l'air cool, simple, pas comme l'image qu'elle se faisait des petites Londoniennes stressées et hautaines. Tant mieux. - Oui c'est super joli, j'ai toujours aimé ça, surtout quand j'étais petite, c'est beau quand tu vois ça de loin aussi. Les souvenirs la submergèrent alors, les bons moments passés, les yeux rivés vers le ciel, les rêves s'envolant on ne sait où. Un état que Bluen quitte lorsque Sierra la questionne, sur les bateaux et si la barmaid aurait voulu avoir de quoi raconter, ce n'était pas la bonne année... - Non, enfin pas cette année, personne à qui en envoyer ! Dit-elle en soupirant. - Mais je l'ai déjà fait oui, surtout quand j'étais ado et crois-moi, le résultat n'était pas toujours celui escompté... Elle rit, un peu jaune. - Le pire, c'est quand le mec a qui tu as déclaré ta flamme croit que c'est une autre personne qui lui a envoyé le bateau, ça c'est le pire. Et dans ces cas-là, il vaut mieux rester anonyme pour ne pas se payer la honte de sa vie ! Surtout que Bluen avait le chic pour s'amouracher des gars inaccessibles, un peu comme toutes les filles en somme.

C'est facile, pour Sierra, de faire semblant. Surtout que Bluen, elle ne pose pas de questions, elle n'insiste pas, alors elle n'a qu'à éviter et omettre les vérités. C'est si simple que c'en est devenu naturel pour la blonde, qui désormais se perd dans ce qu'elle est et ce qu'elle fait semblant d'être. C'est peut-être pour ça, qu'elle apprécie Appledore. Parce qu'elle peut y être qui elle veut, même si elle ne sait même pas ce qu'elle veut. Les bateaux voguent et Sierra se perd dans leur contemplation, se demandant bêtement si l'un d'entre eux pourrait être pour elle. Bien sûr que non. Elle rit à la remarque de Bluen. Le cliché parfait d'une adolescente amourachée du beau-gosse du lycée. Sierra en tout point, du moins la Sierra d'avant. Puis elle fixe la jeune femme alors qu'elle lui raconte une anecdote qui la fait sourire. - C'est vrai que ça doit être gênant, comme situation. Mais c'est sympa comme principe, j'aime bien. Les secrets, elle connaît bien. Ça serait bien son genre, de dire les choses anonymement, si elle avait quelqu'un à qui les dire. Quand bien même elle aurait voulu les dire. Elle réfléchit, une seconde, à qui elle aurait pu envoyer un bateau. Johnny trouverait ça ringard, stupide, il lui rirait au nez, et elle ne saurait même pas quoi lui dire. Ezra… Non. Simplement non. Ed, il aurait aimé ça. Mais Ed est mort. - Comment on peut être sûrs que notre message arrive à bon port ? Elle marque une pause, puis ajoute. - Non pas que je veuilles en envoyer un, mais ça m'intrigue. Qu'est-ce qui arrive si ça tombe dans les mauvaises mains ?